LONDRES, 24 fév 2009 (AFP) - Casquette de base-ball et coiffe de tissus façon "Petite maison dans la prairie", bibi porté par Marlene Dietrich et masque de Dark Vador, le méchant de "La Guerre des étoiles", se côtoient à partir de mardi 24 février dans une exposition à Londres consacrée aux chapeaux.

Photo : Shaun Curry/AFP

"Chapeaux : une anthologie", qui se déroule jusqu'au 31 mai au musée Victoria and Albert de Londres, présente trois cent cinquante couvre-chefs. La pièce la plus ancienne est un masque égyptien d'Anubis datant de 600 ans avant J.C.

Pour cette rétrospective, le musée s'est associé au célèbre modiste anglais Stephen Jones qui a gagné ses lettres de noblesse en collaborant avec John Galliano pour la maison Dior.

L'exposition s'articule autour des quatre étapes de la vie d'un chapeau --inspiration, création, commerce, client--, la première pouvant naître "d'un sandwich, d'un parfum, de la nature ou de chapeaux anciens", a expliqué lundi Stephen Jones lors de la présentation à la presse.

Le public peut notamment admirer un "bonnet" du XIXe siècle porté par la reine Victoria, installé à côté d'un chapeau ayant appartenu à son époux le prince Albert. Deux éléments qui, selon M. Jones, ont été interprétés par des générations de modistes et se retrouvent aujourd'hui dans une casquette de base-ball.

Également dans les vitrines, un béret créé par l'Italienne Elsa Schiaparelli pour Marlene Dietrich et des chapeaux dessinés par Cecil Beaton pour le film "My fair lady" pour lequel il a obtenu un Oscar des meilleurs costumes en 1964.

L'un des couvre-chefs les plus étonnants est sorti de l'imagination de Stephen Jones : une feuille sur laquelle une chenille a pris place.

Le musée a aussi recréé un atelier de modiste avec croquis, tissus et poste de radio, ainsi qu'une remontée dans le temps sur les différentes modes en matière de chapeaux.