Merci: le nouvel actionnaire vise l’international

Auteur :

Bruno Joly

Publié le
21 nov. 2013

Merci reste une histoire de famille et c’est en quelque sorte le message de Marie-France Cohen, cofondatrice du concept-store. Repris début novembre par la famille Gerbi, fondatrice de Gérard Darel, l’établissement du boulevard Beaumarchais affiche sa volonté de continuer son développement à son rythme en gardant son ADN de lieu atypique avec une vocation sociale solidaire. Sans oublier, pour reprendre l'expression des protagonistes, le côté magasin-magazine c'est-à-dire avec des événements, des découvertes, des coups de cœur...

"Pour donner la chance à l’aventure de continuer, il fallait passer la main. Nous avons eu beaucoup de candidats au rachat. Mais la priorité était de trouver un repreneur à même de garder l'âme de Merci, son projet, son côté humain.. un repreneur honnête… ", résume émue Marie-France Cohen. Et les familles Cohen et Gerbi se connaissent bien. La première habillant via Bonpoint les enfants de la deuxième.

Aujourd’hui, le message de Laurent Gerbi, qui insiste sur le fait que Merci reste 100 % familiale, est clairement de rappeler que les équipes restent en place et que le tempo ne sera pas celui d’un fonds. "Nous ne sommes pas dans l’urgence", rappelle-t-il.

Mais des projets à moyen terme sont bien identifiés avec d’ici 3 à 5 ans, voire plus tôt, des ouvertures à l’international. Sans hésiter, Marie France Cohen mentionne le Japon ainsi que Londres et New York.

Pour elle, Merci doit rester une exception. Donc un second flagship en France n’est pas une priorité voire... est même exclu. L'international est poussé aussi par le fait que 35 % des clients sont étrangers et ce toute l'année, pas qu'en période de fêtes ou de vacances. "Nous développerons l’enseigne Merci. Cela dépend des surfaces que nous trouverons ensuite, il faut gérer le développement en formant les équipes", ajoute Laurent Gerbi.

En 2013, le chiffre d’affaires de Merci (restauration incluse), qui emploie 80 salariés, serait de 16 à 17 millions d’euros, en progression sur un an à deux chiffres.