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13 janv. 2017
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Michel Pazoumian (Procos) : "Nos difficultés actuelles ne viennent pas que d'un quinquennat"

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13 janv. 2017

Durant 37 ans, Michel Pazoumian a été le délégué général de la Fédération Procos pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé. Avant de passer le flambeau à Emmanuel Le Roch le 31 janvier, le spécialiste a évoqué lors de sa dernière conférence de presse les grandes crises ayant touché le secteur.
 

Michel Pazoumian - Eurelia


« Il faut savoir inscrire ces analyses d’aujourd’hui dans des perspectives historiques », a ainsi insisté Michel Pazoumian. « Si je regarde mes 37 années de carrière, cela me pousse à prendre en compte plusieurs événements. Il y a eu la crise de 1993 qui a été dure, très très dure, même si certains ne s’en souviennent pas. Ce fut pourtant très douloureux pour nos enseignes. Ensuite, il y a eu la loi Raffarin, qui a su libérer les énergies du centre-ville. Mais, très rapidement, avec la mondialisation et l’euro, nous sommes entrés dans une phase d’argent facile. Et derrière, grosso modo, toute cette décennie 2000-2010 nous a menés à la catastrophe que nous avons récemment connue. »
 
Le responsable se souvient d’ailleurs que Procos avait tiré la sonnette d’alarme dès 2004-2005. « On disait "On va se casser la figure !". On ne savait pas que cela serait déclenché par Lehmann Brothers et autres. Au final, depuis 2007, c’est dur. C’est une révolution, avec en plus de nouvelles technologies qui arrivent. »

Président de Jeff de Bruges et vice-président de Procos, Philippe Jambon a d’ailleurs tenu à saluer les mises en garde de Michel Pazoumian : « Nous avons eu la chance, durant ces années, d’avoir une fédération Procos qui nous a permis d’éviter un certain nombre de pièges, qui auraient été lourds de conséquences ».
 
Interrogé sur son sentiment sur le dernier quinquennat présidentiel, Michel Pazoumian élargit là encore le spectre : « Je me rappelle très bien que, lorsque Nicolas Sarkozy est arrivé à l’Elysée, c’était encore l’euphorie, raconte-t-il. La crise des subprimes n’était pas encore là. Tous les chargés de mission nous disaient "C’est le marché qui va déterminer l’évolution de l’offre commerciale" et nous étions en face à tenter de faire comprendre que le marché a aussi ses limites. De même que les villes et les acteurs de l’immobilier commercial. C’est une réalité qui s’est finalement imposée. Ce que nous vivons, nos difficultés actuelles, ne viennent pas que d'un quinquennat de François Hollande. En 2007-2008, nous vivions déjà l’énorme révolution actuelle. »

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