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18 avr. 2012
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Michele Tronconi: la filière textile italienne est à risque

Publié le
18 avr. 2012

Après l’alarme sonnée la semaine dernière sur la situation dramatique du textile et de la mode en Italie par Smi (Sistema moda Ialia), la fédération qui réunit les entreprises du secteur, son président Michele Tronconi fait le point sur la situation.


Michele Tronconi


FashionMag: Quelle est aujourd’hui la situation pour la filière textile en Italie ?
Michele Tronconi: Nous vivons un cauchemar avec les prix qui augmentent toujours plus et les entrées qui baissent. Nous assistons à des baisses consistantes des chiffres d’affaires, supérieures à 7%. En ce moment la filière italienne est en grande difficulté et risque de perdre des morceaux de manière irréversible. Tout le monde parle avec emphase du Made in Italy. Grâce à cette valeur ajoutée, les griffes ont un grand succès, surtout sur les marchés étrangers. Mais les petits fournisseurs n’en tirent aucun bénéfice. Au contraire, les griffes leur demandent d’être toujours plus compétitifs, alors qu’ils ont déjà réduit leurs marges au maximum à cause de la crise. Les grandes marques ne comprennent pas que, si elles ne soutiennent pas la production italienne, elle finira par disparaître et ils devront s’adresser aux mêmes filières chinoise, indienne et turque que leurs concurrents. Ce sont les petits artisans qui permettent aux griffes d’avoir une image de qualité. Si cette filière se désagrège, les marques s’affaiblissent stratégiquement. Nous devons passer un pacte avec les différents acteurs de cette filière.

FM: Quelles sont les principales difficultés pour les entreprises du secteur ?
MT: Tout d’abord produire en Italie coûte de plus en plus cher. A cela s’ajoute l’aggravation de la charge fiscale avec l’augmentation de la TVA et des taxes sur l’essence, sans parler de la prochaine réintroduction de la taxe d’habitation. Au-delà du climat d’incertitude qui en découle, ces facteurs ne favorisent pas la croissance. Les entreprises du textile ont été fortement pénalisées par l’augmentation des coûts, notamment énergétiques. En moyenne, l’énergie coûte 36% de plus en Italie par rapport aux autres pays européens. Ceci frappe doublement les entreprises, au niveau de leurs coûts de production et de la baisse générale de la consommation des ménages. L’austérité a amené tous les opérateurs à être beaucoup plus prudents. Ils ont considérablement réduit leurs commandes. Par ailleurs, en Italie la limite des paiements à 60 jours n’est jamais respectée. Or, en cas d’impayé, c’est l’entreprise qui est dégradée par la banque. L’entrepreneur se trouve donc pris en tenaille dans ce mécanisme pervers, qui n’a pas d’égal en Europe.

FM: C’est pourquoi vous avez demandé une rencontre avec le ministre du Développement Economique Corrado Passera ?
MT: Nous avons laissé le nouveau gouvernement s’installer. Cinq mois se sont écoulés. Il est temps que les politiques prennent leur part, en intervenant par exemple sur la gestion du crédit et en faisant pression sur la Banque d’Italie. Il nous faudrait aussi un plus grand soutien à l’export. L’Institut pour le Commerce Extérieur ICE vient d’être recréé, mais ce n’est pas suffisant. Enfin, en Italie, il n’y a jamais eu une politique industrielle qui fasse vraiment jouer les synergies. Il faudrait par exemple investir dans les infrastructures de manière cohérente afin de permettre aux entreprises d’être plus efficaces.

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