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21 sept. 2011
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Mode à Milan: sensualité, opulence et joie de vivre post-crise

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21 sept. 2011

MILAN, 21 sept 2011 (AFP) - Les stylistes milanais se sont inspirés des Années Folles pour conjurer la crise et en finir une bonne fois avec l'austérité, à coup de franges et motifs Art Déco, de décorations scintillantes et de silhouettes toute en sensuelles transparences.


Des mannequins portant des créations de Gucci, le 21 septembre 2011 à Milan (AFP, Olivier Morin)

Gucci a donné le ton, en ce premier jour des défilés des collections de prêt-à-porter pour l'été 2012, avec une collection d'une outrageuse opulence, où tout brille, étincelle et irradie.

A commencer par les accessoires, bijoux trophées, boutons dorés et autres chaînettes en or, omniprésents.

Les micro-vestes boléro façon smoking recouvertes de franges or-argent ou de broderies miroir donnent une allure de Matador à cette femme en chignon, aux yeux cernés de noir, qui domine le monde du haut de ses talons dorés.

Pas de demi mesure pour cette collectionneuse d'habits de lumière. Ses robes sont incrustées de cristaux et baguettes métalliques aux motifs Déco, dans des ors, noir et blanc brillants, qui redessinent un vestiaire animalier époustouflant : rayures du zèbre, imprimés girafe, tâches de léopard, carapace couleur soleil.

Les franges sont partout, petites aux éclats variés, ou longues et sinueuses, caressant les jambes au fond d'une robe Charleston.

Même goût excessif et un brin agressif, mais dans une version plus rock, pour la femme imaginée par le Britannique John Richmond.

Le jour, elle mélange les pièces basiques, de la petite robe noire à la jupe moulante, avec des accessoires excentriques aux couleurs fortes, comme une paire de sandales à plumes d'autruche jaunes ou des ceinturons fluo. Le tailleur-pantalon classique se combine avec un maillot de bain deux pièces.

Le soir, elle sort le grand jeu. Robes en cuir noir ajourées, à franges ou en tulle transparent ou coton blanc, décoré de broderies ou incrusté de strass et de clous. Elle est prête pour aller danser.

Franges, broderies, motifs Déco, transparences: ces mêmes éléments sont repris par Alberta Ferretti, mais déclinés dans une veine plus romantique et à travers une palette de couleurs éclatantes.

Rouge écarlate, vert émeraude, bleu électrique, fuchsia, vert canard, jaune d'or, chaque robe aveugle presque.

Les motifs géométriques sont juste suggérés. Ici par des entailles, là par des bandes transparentes. Ailleurs, par des aiguilles métalliques traçant un dessin abstrait. Toute la collection se joue autour des transparences. Les robes sont fendues sous le bras. Les dos se dénudent. Les tissus impalpables (gaze, tulle, mousseline, soie) ou les broderies laissent transparaître la peau, sans jamais dévoiler le corps.

La chevelure longue et enchevêtrée, mi-sorcières, mi-princesses boudeuses, les créatures d'Alberta Ferretti fendent l'espace en laissant traîner sur le sol les franges de leur sac en perles noires.

On retrouve leurs petites soeurs chez Kristina Ti, dans une ambiance fin de vacances. Près d'un bord de plage poétique, les mannequins aux vaporeuses coiffures préraphaélites déambulent en sandales à semelle plateau sur de fins graviers, alternant petites robes ou shorts à imprimés, aux couleurs tendres, et maxi manteaux en tricot.

Un parfum rétro et un brin romantique flotte sur cette collection pleine de fraîcheur, où les maillots de bain sont tricotés au crochet et se portent en une pièce.

Les micro robes transparentes en taffetas, mousseline et voile, caressées de volants ou piquetées de fleurs brodées, s'enfilent avec insouciance sous une veste. Tout comme de gracieuses barboteuses en broderie, tandis que de longues jupes en macramé tombant jusqu'aux pieds mettent en valeur les silhouettes fluettes.

Tout semble ravissant et facile à porter dans cette garde-robe, où dominent fleurs et fines rayures.

Jeudi sera notamment le tour de Max Mara, Fendi, D&G et Prada.

Par Dominique MURET

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