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Mode enfantine: plus de 2.000 emplois seront supprimés chez Kidiliz

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5 nov. 2020

Saint-Chamond (France), 5 nov 2020 (AFP) - Plus de 2.000 emplois vont être supprimés en Europe dans le cadre de la faillite du distributeur de vêtements d'enfants Kidiliz (ex-Zannier), propriété du chinois Semir depuis deux ans, a-t-on appris vendredi auprès de la direction du groupe.


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Sous réserve de la levée de conditions suspensives portant notamment sur la reprise de baux immobiliers et de contrats de prestations logistiques et informatiques, 465 emplois devraient être conservés en France et en Italie et moins d'une trentaine en Belgique et au Luxembourg, sur un total de 2.600. Quelque 150 salariés sur 600 devraient être repris en Italie et 315 sur près de 1.500 en France (dont 1.250 CDI), dans le cadre du cumul de plusieurs offres de reprises qui seront examinées vendredi matin par le tribunal de commerce de Paris, précise-t-on de même source.

L'intersyndicale CFDT-CFE-CGC-CGT-CFTC des salariés français évoque jeudi dans un communiqué "une situation catastrophique, avec plus de 900 licenciements économiques à venir dans l'Hexagone d'ici la fin de l'année". La période d'amélioration des offres ouverte depuis une quinzaine de jours s'est dans les faits traduite par "une très nette détérioration" de ces dernières, dont neuf ont été maintenues ou redéposées, ont déclaré à l'AFP les représentants du personnel.

La principale offre de reprise émane d'ID Kids, qui veut poursuivre l'exploitation des marques Catimini et Absorba et propose de reprendre 226 postes en France, contre 615 deux semaines auparavant. La proposition de Children Worlwide Fashion (CWF), intéressé par l'exploitation de plusieurs marques sous licence, passe de 200 à 86 personnes. Générale pour l'enfant (Sergent Major), qui avait annoncé vouloir reprendre 300 personnes, soit la moitié du réseau de boutiques italiennes de la marque Z, s'est finalement désistée. L'enseigne italienne Zucchi, spécialisée dans le linge de maison, détenue par le fonds Astrance Capital, a de son côté récemment déposé une offre de reprise de 150 personnes en Italie et 28 en France.

Pour justifier la dégradation et les retraits d'offres enregistrés ces deux dernières semaines, les candidats invoquent "la reprise de la crise sanitaire du Covid-19 et le retour du confinement", selon la direction et les représentants des salariés. Le maire LR de Saint-Chamond (Loire), Hervé Reynaud, où est né le groupe Zannier en 1962, dénonce l'attitude de "fossoyeur du groupe chinois qui l'a racheté voici deux ans", ajoutant à l'intention des candidats à la reprise que "le confinement ne doit pas être un alibi pour récupérer a minima les marques et se débarrasser des emplois".

La situation économique et financière de Kidiliz, repris en octobre 2018 par le chinois Semir et qui affichait un chiffre d'affaires de 388 millions d'euros sur 2019, était déjà très dégradée avant la crise de la Covid-19.

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