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15 nov. 2005
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Mode éthique : une société bretonne veut imposer les "vêtements biologiques"

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AFP
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15 nov. 2005

RENNES, 15 nov 2005 (AFP) - Associer choix éthique et réussite économique: c'est le pari d'Ekyog, une marque de "vêtements de bien-être" lancée à Rennes en 2004 avec l'ambition d'imposer le "vêtement biologique" haut de gamme.


Collection Ekyog automne-hiver 2005/2006

Déjà distribuée en France dans une centaine de points de vente, Ekyog inaugure mardi sa première boutique en plein centre de la capitale bretonne: un espace chic et zen aux tons pastels sur fond musical branché.

L'histoire débute il y a deux ans, chez un jeune couple breton las de sa vie parisienne. "Je cherchais un projet qui ait un potentiel de développement intéressant et qui ait du sens", explique Louis-Marie Vautier, co-fondateur, avec Nathalie Lebas, ingénieur textile, de la société par actions simplifiées (SAS) Attitude développement.

"Et si on se lançait dans le vêtement biologique?" L'idée émise, le projet s'élabore rapidement. En mai 2004, "nous avons investi nos 100.000 euros d'économie dans notre première collection", explique-t-il.

Tuniques, T-shirts, tenues de sport, peignoirs et serviettes hyper absorbants, le tout pour femmes et bébés, en coton bio, bambou ou matières innovantes. "Du haut de gamme pour un prix moyen" de 15 à 100 euros.

Soixante pour cent de la collection dessinée par Mme Lebas est en coton bio certifié provenant d'Inde. Ce dernier est produit, filé et transformé dans une seule exploitation qui emploie une cinquantaine de personnes.

Respirant et antibactérien, le bambou est récolté en Chine et représente 20% de la ligne.

Les 20% restants sont fabriqués dans des matières haut de gamme: le seacell, filé en Allemagne et insérant dans du coton des capsules d'oligoéléments extraits d'algues, le lenpur "qui ne peluche pas", fabriqué au Portugal à partir de chutes du bois, comme le lyocell, anti-odeur et anti-acarien. Le jujube, aux propriétés hydratantes, est aussi exploité en micro-bulles.

Tous ces textiles ont un très faible impact sur l'environnement, contrairement aux matières classiques, affirment les promoteurs de la gamme. "Une étude de Greenpeace a démontré la toxicité de la culture industrielle du coton qui représente 25% des pesticides vendus dans le monde pour 2,5% des terres exploitées", rappelle Louis-Marie Vautier. En face, le coton bio ne pèse qu'1% du marché.

Avec son pôle innovation, Ekyog reste à l'affût de nouvelles fibres originales et naturelles sur lesquelles travaillent déjà les chercheurs.

Soucieuse de son image haut de gamme, la marque a choisi de ne pas être diffusée dans les réseaux bios: "On ne peut pas être à la fois aux Thermes de Monte-Carlo et dans une coopérative bio", estime M. Vautier.

Après 18 mois d'existence, l'entreprise familiale, qui entend rester maîtresse de son développement, emploie 10 salariés en France. Son chiffre d'affaire devrait dépasser le million d'euros en fin d'année.

Déjà présente à Göteborg et Ryad, elle vise désormais l'international: Europe, Amérique du nord et Japon. "Globalement, on n'a pas de concurrents", se réjouit l'entrepreneur.

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