Modetrotter tente sa chance en tant que marque

Auteur :

Anaïs Lerévérend

Publié le
4 mars 2016

Après sept ans d'existence, le site de vente en ligne de marques de créateurs Modetrotter va fermer ses portes... Pour mieux se relancer avec ses propres collections. La fondatrice, Marie Courroy, se lance en effet dans une nouvelle aventure en faisant de Modetrotter une griffe féminine casual, avec l'appui d'un nouvel investisseur : Dan Arrouas, via le groupe Vog (également actionnaire d'Eleven Paris, Ba&Sh et Ella Luna).

Ce dernier, qui a notamment précédemment investi dans Ba&Sh et Ella Luna, aide la jeune griffe à se lancer et lui apporte son expertise et son réseau en termes de fabrication notamment. La première collection de soixante références pour le printemps (il y en aura quatre dans l'année) est fabriquée en France, à l'exception des sacs en cuir qui viennent du Portugal.

Positionnée milieu de gamme, Modetrotter n'entend pas « révolutionner la mode », selon les termes de sa fondatrice, qui fait donc ses premiers pas de créatrice. « Je voulais faire une garde-robe où chaque femme puisse trouver quelque chose, avec donc beaucoup de pièces essentielles, et quelques-unes plus fortes, notamment des vestes à partir de fins de série de tissus très haut de gamme qui seront des éditions limitées », explique ainsi Marie Courroy.

Publicités

Son oeil de vendeuse de marques créatives, elle le réutilise via une approche commerciale pragmatique, des pièces abordables qui se vendront pour lui permettre de faire une pièce plus coûteuse sur laquelle elle pourra moins marger. « Au bout de sept ans d'activité de mon site, il n'y avait plus tant de nouvelles marques qui me fassent vibrer, affirme la fondatrice. J'avais fait quelques collabs avec des marques qui avaient bien fonctionné et qui m'ont inspiré cette nouvelle histoire. »

Des chemises, des pantalons, des blazers, un grand manteau ample et chic à ceinturer, mais aussi des robes housses un peu sixties et des sweatshirts rebrodés constituent cette première panoplie, uniquement vendue sur le site de Modetrotter, à des prix comme 130 euros une chemise ou une robe. Son lancement nouvelle génération intervient ce début mars et la fondatrice se donne un an pour trouver une clientèle et réussir son nouveau pari.