Molli ouvre une troisième adresse à Paris

Avec près de 132 ans au compteur, la marque de maille de luxe Molli a eu le temps de vivre plusieurs existences. Au départ usine de tricotage fondée en 1886 par Wilhelm Rüegger, la griffe a commencé par confectionner des sous-vêtements féminins avant de passer aux trousseaux de naissance dans les années 50. Il y a quatre ans, Charlotte de Fayet, ex-cadre de L’Oréal, tombe sous le charme de la marque, alors en difficulté, et décide de la reprendre pour la relancer. Ses premiers chantiers : créer une ligne de prêt-à-porter féminin haut de gamme qui respecte les codes de la griffe (qualité, délicatesse, raffinement et intemporalité) et rénover les deux boutiques Molli, situées au 252, boulevard Saint-Germain et au 71, avenue Paul-Doumer à Paris. En 2018, la marque se dote d’une troisième adresse, sise au numéro 1 de la rue d’Alger dans le Ier arrondissement parisien, qui ouvrira le samedi 29 septembre.

D’une superficie de 30 mètres carrés, cet écrin a été pensé avec le cabinet de décoration Antoinette Poisson qui a imaginé une broderie florale toute en laine pour l’intérieur et la façade de la boutique. Charlotte de Fayet y présentera notamment la soixantaine de références qui compose la ligne femme, à elle seule responsable de 80 % du chiffre d’affaires. Des pulls, jupes ou pantalons confectionnés dans des ateliers familiaux en France et en Italie à partir de laine vierge australienne ou néo-zélandaise et de coton moyen-oriental. En plus, les pièces de la ligne trousseau de naissance historique y seront aussi disponibles.

En plus de ses magasins à l'enseigne, Molli dispose d’une vingtaine de points de vente dans le monde, au Japon, en Chine, en Corée, aux Etats-Unis et en Europe du Nord. En France, la marque est disponible sur le site multimarque du Bon Marché Rive Gauche, 24 Sèvres, ainsi qu’en province, chez différents distributeurs comme By Marie à Marseille. Le canal wholesale représente à ce jour 25 % de ses ventes.

Si elle aimerait s’installer durablement au Royaume-Uni, Charlotte de Fayet est persuadée que le digital, considéré comme la priorité absolue de la griffe, constitue un moyen rêvé pour se faire connaître à l’international. Elle pense d’ailleurs que le poids des ventes en ligne dans le chiffre d’affaires devrait continuer à augmenter au fil des mois. Pour autant, elle l’affirme : « C’est indispensable de disposer d’espaces de vente physiques. Molli est une marque qui véhicule un univers fort, elle ne peut pas se résumer à un pull ».

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