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Montebourg interpelle Kering sur la vente de La Redoute et les menaces sur l'emploi

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30 oct. 2013

PARIS, 30 oct 2013 (AFP) - Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a interpellé mercredi le groupe Kering sur son projet de cession de sa filiale de vente à distance La Redoute, lui demandant de fournir des précisions sur les repreneurs et les éventuelles menaces sur l'emploi. "Dans le dossier de La Redoute (...), nous souhaitons obtenir des précisions de la part de l'actionnaire sur son projet industriel visant à la cession à des fonds d'investissements ou des industriels supposés", a déclaré Arnaud Montebourg lors de la séance des questions à l'Assemblée nationale.

Arnaud Montebourg. Photo: AFP.


La Redoute est la propriété du groupe de luxe et de sport & lifestyle Kering (ex-PPR) qui a entamé depuis plusieurs années un désengagement de toutes ses activités de distribution. Kering est actuellement en discussion avec trois repreneurs potentiels. Le magazine Challenges a indiqué que ces derniers seraient d'une part la foncière Altarea Cogedim et d'autre part, le fonds d'investissement OpCapita. Des informations de presse ont également évoqué le nom du fonds HIG Capital comme troisième repreneur. Kering s'est toujours refusé au moindre commentaire sur ces informations.

Le nom du repreneur devrait être officiellement connu mi-novembre, et la cession de La Redoute finalisée au premier semestre 2014.

Mardi, des sources syndicales avaient indiqué à l'AFP que dans le cadre de ce projet de cession, environ 700 postes pourraient être supprimés sur les 3.300 que compte le spécialiste de la vente à distance.

Un porte-parole de Kering s'est refusé à confirmer ces chiffres, tout en laissant entendre que la cession de La Redoute aurait "un impact significatif sur l'emploi".

"Nous souhaitons obtenir une évolution des décisions sur les destructions de postes", a réclamé mercredi le ministre du Redressement productif. "Nous souhaitons également obtenir des précisions de la part de l'actionnaire, M. Pinault, sur les compensations qu'il est prêt à adresser aux territoires, aux personnes qui sont concernés. Pour l'instant nous n'avons pas ces détails", a expliqué Arnaud Montebourg.

Contacté mercredi par l'AFP, Kering n'a pas souhaité réagir aux propos du ministre. Mardi, un porte-parole du groupe avait simplement déclaré que Kering comptait "assumer ses responsabilités d'actionnaire en participant au financement des investissements de modernisation des plateformes logistiques et informatiques et, vis-à-vis des salariés, en donnant au repreneur le moyen de financer (...) les mesures sociales adaptées à la situation de chacun".

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