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21 juin 2016
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Movitex : clap de fin pour Balsamik, 165 licenciements annoncés

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21 juin 2016

L’aventure Balsamik aura été de courte durée… Le site e-commerce de mode morphologique à destination des quinquas avait été lancé par Redcats fin 2013, alors sous l’ère Kering. Revendu avec Daxon à ses dirigeants début 2015, Balsamik n’a semble-t-il pas atteint les objectifs de ceux-ci. Les dirigeants du pôle Movitex (son nom depuis la cession) et notamment son PDG, Jean-Joël Huber, viennent ainsi d’annoncer la fin des activités de Balsamik après la saison automne-hiver 2017 et la suppression potentielle de 165 postes (sur environ 300).

Visuel - Balsamik.

 
Selon nos confrères de La Voix du Nord, des réunions organisées au siège de Wasquehal ce mardi 21 et jeudi 23 juin devraient permettre d’en savoir plus sur le plan social annoncé. En attendant, les salariés en appellent également au groupe Kering, espérant un coup de pouce de l’ancien propriétaire qui devait permettre d’assurer la continuité des activités pendant les premières années. Toujours selon La Voix du Nord, le groupe de luxe, qui avait déjà mis 58 millions d’euros sur la table en ce sens, aurait répondu ne pas être responsable de la gestion de l’entreprise depuis sa revente.

En 2015, le PDG, Jean-Joël Huber, déclarait à FashionMag espérer un retour à l’équilibre en 2017. « Kering nous a donnés les moyens de tenir jusque-là », affirmait-il.

Que s’est-il donc passé pour que l’aventure Balsamik tourne court ? Le site devait permettre à Movitex de rajeunir sa cible, tout en conservant l’actuelle clientèle de Daxon. S’adressant aux femmes quinquas avec pour positionnement particulier une offre de produits à dimension « morphologique », le site avait pourtant revendiqué un lancement réussi avec près de 300 000 clientes conquises, affirmait-on à l’époque.
 
Les objectifs de Balsamik étaient-il inatteignables dans le contexte actuel de consommation de prêt-à-porter ? Les moyens avaient pourtant été mis pour faire connaître la nouvelle marque, puisque de lourds investissements marketing avaient été consentis (campagnes télévisées, opérations médiatiques, pop-ups…). Des investissements trop lourds justement ? La question se pose dans la mesure où l’entreprise affirme aujourd’hui ne plus avoir les moyens de financer l’activité de Balsamik.
 
Le chiffre d’affaires de Movitex serait passé de 163 à 90 millions d’euros en trois ans. Si Balsamik est abandonné, Daxon restera en revanche bel et bien actif. Une restructuration que la direction ne commente pas pour l’instant.

Pour rappel, Jean-Joël Huber est détenteur de 30 % des parts, le reste étant partagé entre les autres dirigeants et les salariés, qui, sollicités, avaient acquis 45 % des parts. Une autre complexité à éclaircir dans le cadre de la préparation du plan social que la direction ne commente pas à ce jour.

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