Mulberry : de bonnes nouvelles malgré une perte au premier semestre

Auteur :

Sandra Halliday

Publié le
8 déc. 2016

Pour le premier semestre de son exercice, Mulberry a publié une perte avant impôt de 0,5 million de livres (0,59 million d'euros), ce qui représente tout de même une amélioration par rapport aux plus mauvais jours de la marque.

S'il est vrai que l'an dernier, sur la même période, un petit profit avait été généré, il y a cette année matière à se réjouir. Le chiffre d'affaires a progressé de 10 %, à 74,5 millions de livres (88,1 millions d'euros), et les ventes comparables de 7 %. Les ventes en ligne ont pour leur part progressé de 32 %, soit 14 % des ventes du groupe, contre 12 % un an auparavant. Les ventes de détail à l'international, y compris en ligne, n'ont augmenté que de 2 %, à 10,5 millions de livres, mais de 10 % sur une base comparable.

La première collection sous la direction de Johnny Coca a été dévoilée au cours du semestre avec le lancement de neuf nouveaux sacs, y compris une modification du design du Bayswater. Mulberry a aussi précisé que la petite maroquinerie s'est bien vendue après la restructuration de l'offre, et que les nouveaux produits introduits par le nouveau directeur créatif ont suscité « un intérêt supplémentaire pour la marque ». De nouveaux modèles de sacs familiaux et de nouvelles tailles seront introduits au cours des saisons à venir.

Sur le long terme, l'objectif est de consolider Mulberry en tant que marque lifestyle, en renforçant les catégories complémentaires, en particulier les chaussures et le prêt-à-porter. Des styles qui traversent les catégories sont aussi introduits avec un merchandising et des initiatives marketing coordonnés. Le style et la politique de prix de ces catégories ont été alignés avec les sacs afin de les rendre plus attractifs pour les clients traditionnels de la marque, mais aussi pour attirer une nouvelle audience.

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Avec toute cette activité, la perte avant impôts peut être expliquée par un investissement supplémentaire d'un million de livres, ainsi que par des frais de change additionnels liés aux filiales internationales, à hauteur de 0,4 million de livres.

Toutefois, malgré les investissements et ces nouveaux lancements, la croissance des ventes au cours des 10 premières semaines du second semestre a ralenti. La hausse des ventes atteint cependant encore 4 % et 3 % en comparable.

L'entreprise a précisé qu'au Royaume-Uni, la demande en provenance des clients britanniques s'est effritée, mais que les dépenses des touristes ont contribué à soutenir les ventes à Londres. « Le Royaume-Uni et les perspectives globales sont devenus un peu plus incertains depuis la dernière publication des comptes, toutefois, nous sommes bien positionnés », a ainsi déclaré le PDG, Thierry Andretta, ajoutant par ailleurs : « Nous avons renforcé notre bilan avec une gestion sérieuse de nos stocks, ce qui a entraîné une solide génération de flux de trésorerie. »

Thierry Andretta a aussi déclaré que de nouvelles activités en Asie du Nord « feront progresser notre stratégie qui consiste à développer notre modèle retail et omnicanal sur les marchés clés du luxe ». La marque a notamment conclu un accord avec Challice pour la création d'une nouvelle entreprise qui gérera Mulberry en Chine, à Hong Kong et à Taïwan. Challice, qui détient 56 % du capital de Mulberry, et dont le propriétaire est le même que celui du distributeur de la marque dans la région, Club 21.

Le nouveau groupe détiendra 60 % des actions de la nouvelle entreprise, Mulberry (Asia) Limited. La plate-forme initiale sera constituée de quatre magasins, en wholesale et en omnicanal, y compris le site mulberry.com en langue chinoise. Mulberry Asia devrait réaliser des pertes au cours de ses deux premiers exercices.

Enfin, Mulberry a prévu d'investir directement 3 millions de livres en dépenses de marketing sur cette même période.