Nicole Bricq: "Une enseigne française est comme un drapeau planté à l'étranger"

La ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq s'est rendue le 24 mars à la rencontre des franchiseurs du salon Franchise Expo, qui se tient jusqu'au 26 mars porte de Versailles. Après avoir notamment rencontré les représentants d'Yves Rocher, Petit Bateau ou Beauty Success, Nicole Bricq a recueilli à huis clos les demandes des franchiseurs.

Des entreprises que la ministre entend soutenir dans leurs ambitions à l'international. Si la France est en effet le premier vivier européen en matière de franchises, avec 1 719 marques, seules 30 % d'entre elles ont ainsi passé le cap de l'international.

FashionMag.com: Quel rôle doit jouer, selon vous, la franchise pour les enseignes françaises à l'étranger ?
Nicole Bricq: Je vais beaucoup à l'étranger, et je regarde beaucoup les rues et boutiques. Car je pense qu'il est très important d'avoir des enseignes franchisées françaises parmi celles-ci. Pour moi, une enseigne française est comme un drapeau planté à l'étranger. Elles illustrent l'influence que l'on peut avoir par le commerce dans un pays. Comme la franchise a plusieurs formules et une souplesse de dispositif, avec plusieurs manières de faire, c'est un bon moyen de montrer que nos entreprises sont là. Avec ce qu'elles véhiculent, la France, mais aussi avec leur savoir-faire.

FM: Il faut donc désormais séduire des investisseurs étrangers ?
NB: Je suis ravi d'être venue sur ce salon. Car, à l'inverse, vous y croisez également des investisseurs étrangers, comme j'en ai rencontré sur le salon venant d'Algérie ou de la péninsule arabique. Ils viennent chercher quelque chose dont la qualité pourra être reproduite chez eux, à partir de cette image française. Mais pas seulement l'image, le service également, car c'est un élément très important de ces offres.

FM: Comment convaincre les marques françaises de franchiser à l'international ?
NB: Il faut mettre en avant le commerce. La franchise, c'est du commerce pur, avec un ensemble de produits et services. Il me semble que, nous-mêmes, les pouvoirs publics, via l'opérateur commercial qu'est le dispositif Ubifrance, pourrions mettre plus en avant cette fonction commerciale spécifique. Je l'ai vu sur le salon: il y est à la fois question d'exportation, d'international, et de la place de la France à l'étranger. Et, en même temps, j'ai vu qu'il y avait des investisseurs étrangers qui viennent sur ce salon, qui accueille tout de même 10 % d'étrangers. La franchise, me semble-t-il, a donc certainement de beaux jours devant elle.

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