19 mars 2011
Nike en petite forme sur le Vieux Continent
19 mars 2011
Nike est à la peine en Europe de l'Ouest. Malgré une année de Coupe du monde de football, à laquelle les Pays-Bas, équipés par Nike, ont joué la finale, le groupe américain a déçu les analystes. En un an, il a vu ses ventes textiles en Europe seulement progresser de 3% à taux de change constant. Sur 2010, son grand rival Adidas, affiche la même petite progression. Mais l'Américain souffre davantage de l'évolution du cours des monnaies. De décembre à fin février, l'équipementier américain a certes enregistré une hausse de ses ventes totales de 6%, mais connaît en dollars un recul de 2%. Celles-ci sont passées de 929 millions de dollars au troisième trimestre l'année passée à 907 millions en Europe de l'Ouest, son deuxième marché après l'Amérique du Nord.
Yann M'Vila portant le maillot Nike de l'équipe de France pour les matchs extérieurs |
Pour autant, ce trimestre est source de satisfaction pour le groupe de l’Oregon qui voit son chiffre d’affaires grimper de 7% à 3,6 milliards d’euros (5,1 milliards de dollars). Nike reste le moteur incontestable du groupe, représentant 3,1 milliards des ventes en croissance de 8%, malgré un segment équipement en recul sur quasiment toutes les régions. Les marques Cole Haan, Converse, Hurley, Nike Golf et Umbro réalisent 500 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Dans le reste du monde la marque au swoosh réalise sa plus belle progression sur le marché chinois (+18%, à taux de change constant) avec un chiffre d’affaires de 393 millions d’euros. Le Japon, avant les récentes catastrophes, était déjà un marché sinistré avec un délicat -16% à taux de change constant (276 millions d'euros). En Europe centrale et orientale, la marque progresse de 11% (178 millions d’euros). En Amérique du Nord, Nike réalise même +9%, avec un bond flatteur de 18% sur la vente de vêtements.
Cependant, ces résultats restent en dessous des prévisions du marché et sur ce troisième trimestre le numéro un mondial des articles de sport voit ses marges brutes rognées de 1,1 point à 45,8%. Des marges impactées par l'augmentation du coût des matières premières, des transports, et d'une baisse des résultats des produits sous licence, consécutive à une réorganisation. Et comme nombre d’entreprises textile, Nike subit la flambée des cours du coton. Pour la suite, Nilke est tout de même optimiste. Son carnet de commandes de sa marque éponyme, pour des livraisons de mars à juillet, est en hausse de 9% et pèse 5,5 milliards d'euros.
Olivier Guyot et Sarah Ahssen
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