Ils se font appeler les "indépendants" de l’horlogerie de luxe, n’appartiennent ni à Richemont, ni à Swatch, ni à tout autre groupe, mais sont bien décidés à résister. Résultat, ils ont organisé la riposte avec leur propre salon: le GTE, qui se tiendra à Genève, en marge du SIHH et du salon de Franck Muller. La "guerilla horlogère" serait-elle lancée ?

Montres Ladoire

Pour une première, l’élan est ambitieux: pas moins de 35 marques sont attendues au Centre International de Conférences de Genève, dont Ladoire, Cabestan, Badollet, Valbray, HD 3 Complication. Des marques pour lesquelles l’innovation prend souvent le pas sur le marketing, offrant des modèles qui additionnent les technologies et un design d’avant-garde. Mais bien petites face aux géants, elles ont donc décidé "d’unir leurs forces" pour sortir de l’ombre. En pleine crise, alors que le secteur de l’horlogerie de luxe a lui aussi montré ses limites, cela relève presque de la survie.

Outre ses ambitions, l’opération ne manque pas d’audace. Le GTE livre sa première édition en marge du Salon International de la Haute Horlogerie (SIHH) qui lui, tiendra sa 20e édition, et du World Presentation of Haute Horlogerie (WPHH) de Franck Muller. Mieux, le GTE leur emboitent le pas sur l’agenda en débutant un jour avant, le dimanche 17 janvier, pour s’achever après, le 22. Et au final, sur une semaine, pas moins de trois salons à fort potentiel se dérouleront dans la ville.

Enfin, si le SIHH fonctionne sur invitation, le GTE a joué la carte du public, sur demande d’accréditation, plus la possibilité de rencontrer les artisans. Ainsi, aucune place pour le hasard pour attirer acheteurs, détaillants, collectionneurs et passionnés de belles mécaniques du monde entier.