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Publié le
28 nov. 2014
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Olivier Gabet, directeur du musée des Arts Décoratifs : "La mode étant au musée, elle se doit de rendre les visiteurs plus intelligents"

Publié le
28 nov. 2014

A la tête du musée des Arts Décoratifs depuis septembre 2013, Olivier Gabet revient sur les derniers succès des expositions mode et évoque ses nouvelles ambitions. 

Olivier Gabet


FashionMag.com: L’exposition Dries Van Noten vient de se terminer avec plus de 160.000 visiteurs, un vrai succès pour les Arts Décoratifs ?

Olivier Gabet : Tout est toujours relatif au nombre de jours d’exploitation, mais en termes analytiques, sur des expositions aussi exigeantes que Madeleine Vionnet (140.000 visiteurs), La Mécanique des dessous (140.000) et Dries Van Noten (160.000), des chiffres se situant entre 140.000 à 160.000 visiteurs sont des chiffres importants, au regard d’une exposition comme Louis Vuitton réunissant plus de 200.000 visiteurs. Cela vaut d'autant plus si l'on tient compte des paramètres de communication. L’impact d’une communication d’un groupe comme LVMH, comparé aux moyens plus faibles engagés sur d’autres expositions comme celles citées, n’est pas le même, et pourtant les résultats sont là.

FM: Quel est le profil du public des expositions de mode ?

OG: En regardant dans le détail des expositions comme La Mécanique des dessous, relatives à l’histoire de la mode, aux dimensions historiques, sociologiques, ouvrant à un vrai champ de connaissances et de savoir par rapport à une exposition comme celle de Louis Vuitton, plus « show-off », cela montre qu’il existe bien un espace pour des expositions un peu plus exigeantes. Il y a certainement un public des expositions de mode mais aussi un public d’expositions complètement captif – de la mémé au jeune de 20 ans- qui va voir tout ce qui bouge. Le succès de nos expositions montre bien qu’il y a aujourd’hui une place à l’originalité et à la curiosité.

FM: Quelle politique souhaitez-vous impulser dans le domaine des expositions de mode ?

OG: Il y a eu beaucoup de polémiques sur les expositions des marques – relativement à Louis Vuitton et Marc Jacobs -, et des réactions très violentes. Je suis arrivé un an après, et tout le monde y allait de ses critiques, mais en même temps il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. De grandes expositions monographiques peuvent avoir du sens, comme cela a du sens en peinture et en sculpture, il ne faut pas se priver de revenir vers les grands noms – c’est comme la peinture, on peut refaire Van Gogh tous les 25 ans - et la jeune génération n’a jamais vu de vraies et grandes expositions monographiques comme Dior ou Chanel à Paris. Mais je tiens aussi beaucoup aux sujets transversaux, décloisonnés, à l’image de l’institution des Arts Décoratifs qui traite aussi de photographie, de design... A la différence d’Olivier Saillard à Galliera, l’idée est de se dire que nous possédons des collections existant dans un contexte global.

FM: Justement quels critères prenez-vous en compte pour le choix des expositions mode ?

OG: C’est relativement complexe. Tout sujet commençant à avoir une certaine visibilité devient intéressant, en même temps comme tout musée, nous devons rester prescripteurs. Notre ambition est de vouloir traiter les sujets de mode comme on traite n’importe quel sujet d’exposition. La mode étant au musée, elle se doit de rendre les visiteurs plus intelligents, de les étonner et de les faire repartir avec une somme de connaissances. Nous avons aujourd’hui une somme de monographies – de Rykiel en passant par Chalayan, Lacroix ou Vionnet – qui permet de se poser la question de savoir comment jouer aujourd’hui avec elles pour alimenter des sujets plus transversaux, plus pluridisciplinaires, plus larges dans la chronologie, des problématiques plus complexes, plus raffinées, plus originales tout en revenant sur de grands sujets sur l’histoire de la mode que les gens aiment voir.



Exposition Dries Van Noten, Inspirations, 2014


FM: A quoi devons-nous nous attendre avec la prochaine exposition « Déboutonner la mode »…

OG: Comme chaque exposition, celle-ci a un prétexte et est liée à l’acquisition d’une nouvelle collection de près de 4000 boutons, classée Œuvre d’intérêt patrimonial majeur, nous avons réfléchi à comment la mettre en œuvre (Véronique Belloir, passée chez Galliera, était en charge de cette acquisition à ce moment). A travers l’histoire du bouton, on peut dire beaucoup sur l’histoire de la mode, sur son évolution selon les sociétés, la place de l’homme, de la femme, sur ses liens avec le vêtement militaire, et puis c’est un sujet qui a toujours intéressé les grands créateurs de Chanel à Dior en passant par Schiaparelli, et qui interroge les liens entre art, sociologie, genres et mode. A ce sujet, une surprise pour l’affiche est prévue, avec un célèbre mannequin ayant accepté de poser pour nous.

FM: Un autre sujet vous occupera aussi pour 2016 autour de la mode et de la transgression…

OG: Le sujet était déjà en route à mon arrivée, proposé par le conservateur Denis Bruna, mais il fallait monter le projet. Le sujet a beau être sérieux et intellectuel, j’ai cru à cette proposition, et l’exposition aura lieu avec quelques créations extraordinaires, de Jean Paul Gaultier ou de Karl Lagerfeld. Un autre projet est aussi en préparation pour l’automne 2016 avec une grande exposition de mode dans la nef autour de nos collections. Qu’est-ce que la mode dans un musée ?, l’histoire des collections… toutes ces questions intéressent les gens aujourd’hui.

FM: Un mot sur la jeune création, comment peut-elle être mise en avant aux Arts Déco ?

OG: C’est une question difficile, autant en terme d’exposition que d’acquisition. Nos conservateurs– Marie-Sophie Carron, Denis Bruna, Pamela Golbin – réalisent un travail important de veille en vue d’acquisitions – nous achetons par exemple 4 silhouettes à Comme des Garçons chaque année – et nous devons réfléchir à la fois sur comment enrichir nos collections avec de plus jeunes créateurs, et puis comment en parler – les injecter dans une exposition thématique, leur consacrer des espaces particuliers, les présenter via des défilés ou des présentations comme les récents gagnants de l’ANDAM, la marque Coperni, présentée pendant une journée aux Arts Décoratifs. Nous essaierons d’ailleurs de prolonger ce partenariat avec l’ANDAM tous les ans. Nous réfléchissons aussi à d’autres projets, une Biennale de la mode pourquoi pas, et toujours des sujets transversaux pouvant les intégrer.

La fréquentation des expositions de mode au Musée des Arts Décoratifs :
Christian Lacroix (du 8 novembre 2007 au 20 avril 2008) : 184.389 visiteurs
Sonia Rykiel (du 19 novembre 2008 au 19 avril 2009) : 112.960 visiteurs
Madeleine Vionnet (du 24 juin 2009 au 31 janvier 2010) : 138.781 visiteurs
Une Histoire idéale de la mode 1er volet (du 1er avril 2010 au 10 octobre 2010) : 92.355 visiteurs
Une Histoire idéale de la mode 2ème volet (du 25 novembre 2010 au 8 mai 2011) : 84.309 visiteurs
Hussein Chalayan (du 5 juillet 2011 au 11 décembre 2011) : 96.370 visiteurs
Louis Vuitton Marc Jacobs (du 9 mars 2012 au 16 septembre 2012) : 201.000 visiteurs
Fashioning fashion, deux siècles de mode européenne (du 13 décembre 2012 au 14 avril 2013) : 100.000 visiteurs
La Mécanique des dessous (du 5 juillet 2013 au 24 novembre 2013) : 140.000 visiteurs
Dries Van Noten, Inspirations (du 1er mars au 31 août 2014) : 160.000 visiteurs
 
 

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