One Nation vise 270 millions d’euros de chiffre d’affaires

Auteur :

Matthieu Guinebault

Publié le
11 avr. 2013

Le futur outlet haut-de-gamme de l’Ouest parisien vient d’annoncer sa date de lancement : le mercredi 20 novembre à 10h. En revanche, la foncière Catinvest se fait plus que jamais discrète sur le taux de commercialisation ou le nom des futures enseignes. Est d’ores et déjà annoncé que le centre n’ouvrira pas à plein. Mais également qu’une dizaine d’enseignes, dont Rossignol, Pull In et Pearl Izumi, l’ont choisi pour leurs premiers pas en outlet français et mondial.

Pour Rossignol, dont c’est la première incursion dans un outlet, il s’agit d’appuyer la stratégie textile de l’entreprise. Cette dernière veut ainsi « développer tout un système de gestion des stocks, avec évidemment des magasins outlet » explique ainsi Bruno Cercley, président du groupe Rossignol, qui croit au succès de One Nation. « Le choix d’un premier lieu est absolument déterminant. L’opportunité d’avoir des touristes internationaux nous a paru absolument fondamentale, et très intéressante ».

Un argument qui a également séduit la marque de sport d’origine japonaise Pearl Izumi. « Nous avons choisi One Nation pour accueillir notre premier et unique outlet en France », indique ainsi André Ghestem, président de la société Shimano France, qui exploite la marque. « Nous avons été séduits par l'emplacement dans l'Ouest parisien, et nous sommes convaincus du potentiel de touristes, notamment américains ». « Quand nous vu le projet One Nation, cela correspondait à l'image que nous voulions donner de la marque » explique pour sa part Geraud Maréchal, directeur commercial de Pull In. « Cela ressemble vraiment à ce que l’on veut faire en interne ».

Avec 107 millions d’euros investis dans le projet, Catinvest veut en cinq ans faire de One National l’outlet le plus performant d’Europe. Annoncé au départ avec un ensemble de 140 boutiques, le centre n’en comptera finalement que 112, plusieurs enseignes ayant réclamé des surfaces plus amples que celles initialement retenues. Au final, la surface maximale occupée par une enseigne sera de 850 m². A cela s’ajouteront 8 boutiques de plus de 350 m². Sur l’ensemble du parc, la surface moyenne des boutiques atteint ainsi 170 m².

Après avoir revendiqué une commercialisation à 50 % en décembre, le promoteur se veut désormais plus discret sur le sujet. « Nous en sommes à un peu plus d’une soixantaine » a simplement indiqué Philippe Catteau, président de Catinvest. « Notre objectif n’est pas d’être à 100 % à l’ouverture si cela revient à accepter des marques qui ne sont pas en cohérence avec notre positionnement », souligne pour sa part Bertrand Catteau, directeur général de l’entreprise. «

Positionné sur une offre haut-de-gamme, l’outlet entend rapidement attirer 5 millions de visiteurs par an. Et notamment les groupes touristiques venant visiter Versailles, à dix minutes de route. Et, pour correspondre à ce positionnement, l’agence Malherbe s’est d’ailleurs largement inspiré du château de Versailles, du dallage de la Cour Carrée aux jardins façon Lenôtre, ainsi que de la Place de l’Etoile à Paris, avec des rappels citant les grandes avenues parisiennes. Des arguments architecturaux solides auxquels reste à associer une offre à la hauteur, élément-clef qui pourrait permettre d’atteindre le seuil des 270 millions d’euros de chiffre d’affaires visés par Catinvest.