AFP
27 juin 2012
Ouverture des soldes d'été, pas de cohue dans les grands magasins
AFP
27 juin 2012
PARIS, 27 juin 2012 (AFP) - Les soldes d'été, dernière chance des commerçants pour sauver la saison, ont ouvert sans cohue mercredi à 8 heures dans le quartier des grands magasins à Paris, en présence de la ministre du Commerce Sylvia Pinel. "Il est important qu'il y ait ces moments où nos concitoyens qui ont de plus en plus de difficultés puissent acheter et participer justement à la relance de l'économie française", a déclaré la ministre, en lançant symboliquement les soldes aux Galeries Lafayette.
Sylvia Pinel et les dirigeants des Galeries Lafayette Paul Delaoutre et Philippe Houze, le 27 juin 2012. Photo: AFP/Thomas Samson. |
Sylvia Pinel a répété vouloir renforcer les liens entre industrie du tourisme et commerce, et prévoir une table ronde sur le devenir des soldes flottants à la rentrée. Interrogée sur le travail du dimanche, autre sujet polémique chez les commerçants, elle a renvoyé à "une concertation" pilotée par Michel Sapin, le ministre du Travail.
Après une saison gâchée par la météo, les élections et la crise, les commerçants misent sur les soldes d'été, en magasin comme en ligne, pour sauver leur chiffre d'affaires. A 8 heures, l'ouverture des portes vitrées s'y est faite sans cohue, et les allées du Printemps voisin se remplissaient peu à peu en matinée. Le magasin a mobilisé 200 vendeurs et caissiers supplémentaires pour accueillir les 140.000 personnes attendues, le double d'une journée normale.
En principe, le temps "beau et chaud" prévu par Météo France sur le pays devrait jouer en faveur des boutiques, tandis que les sites internet y sont imperméables. Pourtant, "il y a moins de monde" que d'autres années, constatait de son côté Monique, 37 ans, faisant la queue pour entrer chez le distributeur japonais Uniqlo après avoir visité Zara et C&A. "A cause de la crise, je me limite à 300 ou 400 euros" pour ces soldes, ajoutait-elle. Si le budget moyen des Français pour les soldes est en recul, à 223 euros contre 259 euros l'an dernier, selon un sondage Ipsos/Logica Business Consulting, tous ne sont pas logés à la même enseigne.
"C'était calme, j'ai acheté deux robes que j'avais repérées pour 500 euros. En temps normal, je n'en aurais acheté qu'une", a déclaré de son côté Véronique Chambry, venue profiter des soldes aux Galeries Lafayette. "Mon budget n'est ni en hausse, ni en baisse, ça va bien pour moi", a déclaré pour sa part Yann Granger, un consultant en informatique qui a prévu de dépenser 600 euros.
A Lyon, l'affluence était modérée aux Galeries Lafayette de la Part-Dieu. De "100 jusqu'à 200 euros à peu près, avec tout, que ce soit vêtements, accessoires et tout, c'est vrai que les temps sont durs", reconnaissait une Lyonnaise. "Ce qui me plaît je prends, et après je ne vais pas faire des folies non plus, mais je n'ai pas un budget fixe donc ça va", disait une autre.
Dans la rue de Béthune, artère la plus commerçante de Lille, Vanessa, responsable du magasin d'une célèbre enseigne qui affiche en chiffres rouges des prix à "-50%", scrute nerveusement la couleur du ciel. Elle explique être "très tributaire de la météo": "si on a la chance qu'il ne pleuve pas, ça devrait rouler. S'il pleut, ce sera plus périlleux".
En Provence-Alpes-Côte d'Azur, les commerçants s'estimaient "pénalisés" car les soldes d'été n'y débuteront que le 4 juillet, en vertu d'un décalage décidé en 2010 qui fixe leur démarrage au premier mercredi de juillet.
Sur internet, les clients qui ont parfois constitué leurs paniers en avance étaient au rendez-vous à 8 heures, selon les sites de e-commerce, qui se sont empressés de communiquer des "records" de fréquentation. A 11 heures, le mot "soldes" était en tête des conversations sur Twitter France. Spartoo (sacs et chaussures) enregistrait une croissance de moitié du chiffre d'affaires, pour un panier moyen stable, et 800.000 visiteurs pendant les deux premières heures, et les sandales, nu-pieds compensés et espadrilles ont été prisés. Le concurrent Sarenza, annonçait à 9 heures également une hausse de moitié des commandes par rapport aux derniers soldes, mais un panier moyen en baisse de 3,5%.
Par François BECKER et les bureaux régionaux de l'AFP
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