Ouverture du dimanche: Procos opposé à la généralisation

Procos-Eurelia s’invite dans le débat sur l’ouverture des commerces le dimanche. L’organisme européen qu’est Eurelia, fédérant nombre d’enseignes du commerce spécialisé dans plus de 25 pays, se positionne contre l’ouverture généralisée en s’appuyant sur l’exemple madrilène.

Il y a un an, il avait été décidé la libéralisation des jours d’ouverture des commerces dans la capitale espagnole, donc le dimanche.

Le premier enseignement qu’en ont retiré les enseignes membres d’Eurelia, c’est que le dimanche ne pèse plus de 10 % des ventes que sur 14 sites commerciaux. Et même entre 17 et 20 % sur seulement trois sites. En l’occurrence des lieux de commerces à dominante loisirs: Xanadu, qui dispose d’une piste de ski ; Gran Plaza 2, "le dernier grand centre commercial ouvert à l’ouest de Madrid et dont le démarrage est difficile", souligne Eurelia ; et enfin Megapark, au nord de la capitale.

Surtout, pour la majorité des adhérents Eurelia en Espagne, l’ouverture des commerces le dimanche a entraîné une baisse de fréquentation importante les vendredis et samedis. L’organisation professionnelle relève également que, du fait de salaires réévalués sur le dimanche, les comptes d’exploitation se sont dégradés.

Conclusion: la majorité des adhérents souhaiteraient revenir à l'ancienne loi, qui déterminait des sites touristiques prioritaires. "L’ouverture du dimanche se justifie dans certains zones commerciales en centre-ville de Madrid et pour les grands centres commerciaux disposant de pôles de loisirs conséquents", souligne Eurelia. Poursuivant: "La généralisation est contre-productive".

Sur La France, Michel Pazoumian, président-fondateur d’Eurelia et délégué général de Procos, l’organisation sœur hexagonale, mais aussi son président Jean-Luc BRET, président de La Croissanterie, se disent, suite à ces conclusions, opposés à une ouverture généralisée.

Ils reconnaissent toutefois qu’autoriser l’ouverture dans des lieux touristiques à forte fréquentation, ils citent notamment à Paris le boulevard Haussmann, semble pour le coup logique. Et admettent, "pourquoi pas", d’inclure dans les surfaces pouvant ouvrir les magasins de bricolage.

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