PARIS, 26 oct 2006 (AFP) - L'action du distributeur PPR reculait jeudi 26 octobre, victime de prises de bénéfices après l'annonce d'un chiffre d'affaires trimestriel jugé sans éclat par les analystes, et des perspectives moroses pour la fin d'année en ce qui concerne l'activité vente à distance du groupe.

Le PDG de PPR, François-Henri Pinault le 19 mai 2005 Photo : Jean-Pierre Muller/AFP

A 12H50 (10H50 GMT), PPR perdait 1,82% à 118,90 euros, dans un marché en hausse de 0,54%.

PPR a annoncé une hausse de 5,8% de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, à 4,262 milliards d'euros, c'est-à-dire presque au milieu de la fourchette des prévisions d'analystes qui allait de 4,258 à 4,270 milliards d'euros.

Dans une note à ses clients, la maison de courtage Exane BNP Paribas a souligné que ces chiffres étaient conformes aux attentes, et a du coup dit s'attendre à une déception des investisseurs.

PPR a par ailleurs dit s'attendre à une nouvelle baisse d'activité de sa société de vente à distance Redcats au quatrième trimestre.

"Redcats a souffert d'une conjoncture qui s'est particulièrement dégradée en septembre, un mois qui a connu une forte chute de la consommation des ménages, en particulier dans le textile", a expliqué Jean-François Palus, le directeur financier du groupe, au cours d'une conférence téléphonique.

L'enseigne américaine Chadwick's, qui représente 50% des ventes de Redcats aux Etats-Unis, et celle pour enfants VertBaudet "ont particulièrement souffert", a-t-il souligné.

"Les perspectives pour Redcats restent difficiles pour le quatrième trimestre. Les erreurs d'offres que nous avons produites sur Chadwick's sont en cours de correction, mais les effets de cette correction ne se feront pas sentir avant la fin de l'année", a expliqué M. Palus.

La Deutsche Bank ou encore Crédit Agricole Cheuvreux ont également qualifié le chiffre d'affaires du groupe de conforme à leurs estimations.

En dépit de ce chiffre d'affaires sans surprise, CA Cheuvreux a cependant relevé son objectif de cours sur PPR de 5% à 126 euros, expliquant dans une note à ses clients que la branche distribution faisait montre de résistance dans un environnement moins favorable et que le pôle luxe continuait d'afficher une solide croissance.