Publicités
Par
Les echos
Publié le
24 nov. 2009
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

PPR veut faire le pari de la mode

Par
Les echos
Publié le
24 nov. 2009

Dans une interview au Wall Street Journal, François-Henri Pinault annonce envisager de céder ses enseignes de distribution Fnac et Conforama. Ou de les mettre sur le marché.

PPR
Modèle Bottega Veneta 2009 (groupe PPR)

A quand de nouvelles opérations structurantes pour le groupe PPR ? François-Henri Pinault, le PDG du groupe, a indiqué au Wall Street Journal qu'il envisager de céder ses marques populaires Fnac et Conforama pour se recentrer sur la mode et le luxe. Déjà la semaine dernière, François-Henri Pinault détaillait dans "Les Echos" sa stratégie visant à bâtir, autour de Gucci et de Puma, un portefeuille de marques mondiales d'équipement de la personne, dans le luxe et le "lifestyle".

Cela fait plusieurs années, que PPR, propriété de la famille Pinault à hauteur de 41%, s'est engagé dans ce processus de recentrage : en 2006, il a vendu le Printemps ; en 2007, il a pris le contrôle de Puma ; en 2008, il a cédé YSL Beauté, et la semaine dernière, il a annoncé la mise en Bourse de la majorité du capital de CFAO.

"Le plus tôt serait le mieux", déclare aujourd'hui François-Henri Pinault au quotidien américain en évoquant ces possibles cessions, sans pour autant donner une échéance. "Nous voulons transformer le groupe (PPR, ndlr) en quelque chose de plus homogène", ajoute-t-il, en pointant : "une grande faiblesse, la distribution". "Ce n'est pas un secteur qui peut être facilement développé à l'étranger" explique le dirigeant. C'est aussi un secteur qui doit faire face à quelques poids lourds du discount, généralistes ou spécialistes, n'hésitant à compresser leurs prix, et un secteur de fait moins profitable que le luxe.

Pour ses deux enseignes, François-Henri Pinault disposerait déjà d'une liste de 20 acheteurs potentiels, dont il ne dévoile pas l'identité. Il n'exclut d'ailleurs pas l'éventualité de les mettre sur le marché, à l'instar de la CFAO.

L'opération pourrait rapporter au groupe PPR quelque 4 milliards d'euros, selon des estimations d'analystes.

Avec cet argent, PPR pourrait racheter des filiales spécialisées dans les accessoires de luxe, qui sont un véritable levier de développement actuellement pour le secteur. Une douzaine de marques auraient d'ores et déjà été recensées. PPR envisagerait également d'investir dans le sport, notamment dans la randonnée et le skateboard, deux segments dynamiques.

Les Echos (avec AFP)

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Les Echos