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14 févr. 2023
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Pakistan: la panique gagne l'industrie en raison du blocage des importations

Publié le
14 févr. 2023

Les industriels pakistanais réclament à cor et à cri à leur gouvernement en manque d'argent la fin du blocage des importations, s'inquiétant du risque qui pèse sur des millions d'emplois. Dans un pays dont l'industrie textile, pilier de l'économie, se remet difficilement des inondations de l'été 2022.


Shutterstock



En raison de la pénurie de dollars, les importations sont limitées depuis le début de l'année aux denrées alimentaires essentielles et aux produits médicaux, dans l'attente d'un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) sur le déboursement d'une tranche de prêt.

Des milliers de conteneurs sont bloqués dans le port de Karachi (Sud), remplis de produits de base indispensables notamment aux industries sidérurgiques, pharmaceutiques ou textiles, affolées de voir les usines fermer en nombre et par l'impact sur l'emploi.

La sidérurgie a ainsi mis en garde contre de graves conséquences si elle ne parvenait pas à se fournir rapidement en débris de métaux ferreux, ensuite fondus pour donner de l'acier, dont les prix ont atteint des records ces dernières semaines.

"Nous fournissons directement le matériau à l'industrie de la construction, qui est liée en aval à quelque 45 autres industries", explique Wajid Bukhari, à la tête de la fédération pakistanaise des producteurs d'acier à grande échelle. "C'est tout le système qui va s'enrayer", ajoute-t-il.

Des usines plus petites ont déjà fermé après avoir épuisé tous leurs stocks et les plus grandes n'ont plus que quelques jours devant elles avant de devoir elles aussi cesser de produire, affirme-t-il.

La sidérurgie assure que le montant de ses importations reste modeste, à environ 150 millions de dollars par mois, mais qu'elle pourrait sauver avec cela des centaines de milliers d'emplois.

La banque centrale du Pakistan a annoncé la semaine dernière que ses réserves de change avaient chuté à 2,9 milliards de dollars au 3 février, à peine de quoi couvrir moins de trois semaines d'importations.

"L'industrie textile devrait avoir la priorité"



"La situation fait craindre que l'industrie de la construction ne ferme très bientôt, ce qui enverrait des milliers d'ouvriers au chômage", a prévenu la fédération des constructeurs pakistanais.

Des années de mauvaise gestion financière et d'instabilité politique ont affaibli l'économie pakistanaise, dont les faiblesses structurelles ont été exacerbées par la pénurie d'énergie et les inondations dévastatrices de l'été dernier.


DR



Outre le blocage des importations, la flambée de l'inflation, la hausse du prix de l'essence et la forte dépréciation de la roupie sont autant de facteurs cumulés qui pèsent lourdement sur l'industrie pakistanaise.

Une délégation du FMI a quitté vendredi le Pakistan sans avoir conclu d'accord sur la reprise des versements d'un prêt échelonné suspendu depuis des mois.

Même si des progrès ont été accomplis et si les discussions doivent se poursuivre sur cette aide dont le pays a un besoin crucial, l'incertitude et l'inquiétude sont de mise dans le monde des affaires pakistanais.

Le secteur textile représente environ 60% des exportations pakistanaises et emploie près de 35 millions de personnes, fournissant certaines des plus grandes marques mondiales.

"L'industrie textile devrait avoir la priorité. Nous sommes l'élément de base des exportations du pays", fait valoir auprès de l'AFP Shahid Sattar, le secrétaire général de la fédération pakistanaise du textile.

"Si vous n'exportez pas, comment allez-vous consolider vos réserves de change? Et donc, comment l'économie va-t-elle se remettre?", dit-il.

"A l'arrêt complet"



Le secteur a dû importer l'essentiel de ses besoins en coton en raison de la baisse de la production intérieure causée par les dernières inondations. Mais les teintures, boutons, fermetures éclairs et les pièces de rechange pour les machines se font aussi rares.

Des industriels du textile ont lancé un appel en janvier au ministère des Finances pour qu'il "intervienne directement".

"L'industrie textile est plus ou moins à l'arrêt complet au Pakistan. Nous n'avons pas les produits bruts pour faire marcher nos usines", ajoute M. Sattar.

Près de 30% des usines textiles ont complètement cessé de produire et les autres travaillent à moins de 40% de leurs capacités.

Tauqeer ul Haq, le président de l'Association des fabricants pakistanais de produits pharmaceutiques, estime que 40 usines de médicaments sont aussi sur le point de fermer car elles n'ont plus les ingrédients de base nécessaires.

L'économiste Kaiser Bengali explique que la crise de la chaîne d'approvisionnement "nourrit l'inflation et affecte les revenus du gouvernement", favorisant ainsi le chômage et la pauvreté.

Sous pression, le ministre des Finances Ishaq Dar a déclaré vendredi que les entreprises devaient "laisser arriver l'argent du FMI" avant que les lettres de crédit pour les importations ne puissent reprendre.

A Peshawar, dans le Nord-ouest du pays, des usines fabriquant des biens aussi divers que du verre, des élastiques ou des produits chimiques, le plus souvent à destination de l'Afghanistan voisin, ferment quotidiennement.

"Près de 600 ont fermé, et beaucoup ne fonctionnent plus qu'à la moitié de leur capacité", observe Malik Imran Ishaq, le président de la fédération des industriels de Peshawar, qui représente 2.500 usines dans la ville. "Tout le monde des affaires a des difficultés.

(avec AFP)

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