PARIS, 30 sept 2010 (AFP) - Les premières stars ont fait leur apparition jeudi au défilé Balenciaga, l'un des temps forts de la Fashion week parisienne consacrée au prêt-à-porter féminin pour l'été prochain, aux côtés de marques plus confidentielles.

Martine Sitbon collection P/E 2010 - Photo : PixelFormula

BALENCIAGA REPTILIEN ET PUNK - Gros godillots, perfectos sans manches et ceintures cloutées: Nicolas Ghesquière a imaginé une collection reptilienne, masculine et punk sur les bords, pour Balenciaga. "Ce sont les enfants du punk", précise-t-il auprès de l'AFP.

Sous le regard de Catherine Deneuve, Orlando Bloom ou l'égérie Charlotte Gainsbourg, défile un manteau en cuir, aux larges motifs pied de poule rouge et noir, évoquant presque un puzzle. Sous les lustres de l'hôtel Crillon, des jupes transparentes se superposent à des jupons ivoire plus courts, des pulls à dominante noire mélangent mohair et une laine fine et rebrodée comme une dentelle. Des vestes en cuir rock se parent de croco bleu ou de python, sur des pantacourts noirs attachés sur la hanche d'une simple boucle et des chemisiers à gros disques blancs. Les robes-toges à paillettes, marquées à la taille par un drapé subtil, dénudent une épaule.

"Je veux insister sur l'individualité, alors que dans les défilés on a tendance à cloner les filles et gommer leurs personnalités", explique M. Ghesquière en coulisses, soulignant qu'une partie des modèles a été recrutée dans la rue pour défiler aux côtés de top-models comme la Danoise Freja Beha aux multiples tatouages. "J'ai voulu montrer différents types de femmes", a-t-il ajouté, en affirmant notamment une "vraie influence masculine" pour prendre le contre-pied des représentations courantes d'une "féminité très exagérée".

OR BAROQUE - Le générique de James Bond en fond sonore, des bijoux en or qui s'enroulent autour des mollets, des queues de cheval en palmier sur la tête, un fourre-tout de rose framboise, violet pastel et de jade perché sur des talons aiguille: Bienvenue dans le monde baroque de l'Indien Manish Arora.

De Saint-Pétersbourg à Miami, en passant par les déserts du Rajasthan, il s'est inspiré du baroque, de la joaillerie indienne et d'un peintre japonais des années 1960: "Je me suis dit que ce serait bien d'amener le baroque à la plage", a-t-il confié en coulisses.

Partout de l'or, autour des chevilles, en épaulettes, autour du cou ou dans le creux du dos, formant une espèce d'armure serpentine. "J'étais en voyage à Saint-Pétersbourg et j'ai vu comment l'or y est associé aux couleurs pastels, ça m'a tapé dans l'oeil", a expliqué le styliste.

COULEURS NEON - Les robes de Martine Sitbon pour la marque Rue du Mail osent les couleurs vives, voire néon, dans des superpositions de tulle sur soie. Sa collection s'articule autour de tulle rebrodé, parfois avec des motifs années 1930, mais aussi de plumes, en jupe ou manteau. Plusieurs robes composées de larges lanières font apparaître la peau en transparence, comme un store, sans pour autant dénuder. D'autres déclinent un tulle de couleur vive sur une tunique en soie ivoire.

Par Gersende RAMBOURG