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Paris, première étape d'un réseau international pour l'école Parsons

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13 janv. 2013

PARIS, 13 jan 2013 (AFP) - Ses anciens élèves s'appellent Marc Jacobs, Tom Ford ou Alexander Wang. L'école américaine d'art et de design Parsons va installer à l'automne un nouveau centre universitaire à Paris, première étape de la création d'un réseau international.

L'école, fondée en 1896 à New York et dont sont aussi issus Edward Hopper ou le cinéaste Joel Schumacher, s'est installée en 1921 à Paris, puis est devenue une licence dont le contrat vient de s'achever. Aujourd'hui, Parsons a repris les choses en main face à "l'interconnexion croissante et rapide entre les cultures, les marchés et les régions du monde (qui) a révolutionné la pratique de l'art et du design". Et Paris est la première étape d'un nouveau réseau international de centres universitaires Parsons qui comprendra des villes aux résonances "globales" comme Shanghai ou Bombay, en attendant l'Amérique latine.

"Aujourd'hui, tout tourne autour d'un foisonnement international d'idées et de produits auxquels les contextes locaux donnent de la texture, de la valeur et du sens", souligne Joel Towers, doyen exécutif de Parsons, lors d'un récent entretien accordé à l'AFP, à Paris. Donc plutôt que d'être un simple satellite de l'école américaine, Parsons Paris reprendra les disciplines enseignées aux États-Unis tout en les adaptant au contexte culturel local. Ce qui permettra aussi aux étudiants de pouvoir aller du campus parisien à celui de New York et vice versa. "Nous voulons des écoles plus intégrées localement en s'appuyant par exemple sur les grands créateurs installés à Paris", avance pour sa part Tim Marshall, directeur des études de The New School, université qui englobe Parsons.

Renaud Dutreil, ancien ministre de Jacques Chirac et ex-dirigeant de la filiale américaine du groupe de luxe français LVMH, par ailleurs membre du conseil d'administration de Parsons, parle de "juste équilibre entre héritage et innovation, entre local et global".


Pluridisciplinaire

L'idée aussi est par exemple de renforcer les liens existants avec les institutions françaises (musées, écoles, etc.) et les grandes entreprises du luxe français comme LVMH et PPR.

L'école américaine se targue d'offrir un programme pluridisciplinaire intégrant les sciences sociales ou les politiques publiques. "Aujourd'hui, vous vous devez d'avoir de larges connaissances pour être directeur artistique au 21e siècle", juge Joel Towers. "Nos étudiants sont plus à l'aise avec les questions environnementales et scientifiques qu'il y a 10 ou 20 ans", dit-il. Les créateurs d'aujourd'hui seront inévitablement confrontés pour la production aux questions de la limitation des ressources naturelles, de la production de gaz à effet de serre, etc.

Tim Marshall cite l'exemple d'une étudiante de Parsons qui a créé récemment une robe pour Lady Gaga. La jeune femme, une Chilienne, a un master de psychologie, un doctorat en santé publique et un master en mode. "A travers le design, vous approchez toutes sortes de questions, environnementales, technologiques, culturelles, diversité, immigration, industrie. Tout aujourd'hui a à voir avec le design", poursuit Renaud Dutreil.

A partir de septembre, Parsons Paris accueillera rue Saint-Roch, non loin du Louvre, entre 150 et 200 étudiants de toutes nationalités (400 à 500 visés à terme) qui suivront des programmes en anglais de premier et deuxième cycles en stylisme de mode, design et management stratégique, en art, média et technologie, ou encore en histoire des arts décoratifs et du design.

Les cours sont dispensés par des enseignants français et européens ainsi que des professeurs invités du monde entier. Coût de la scolarité : environ 38.000 dollars par an (environ 28.400 euros).

Par Emma CHARLTON

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