Paris: un nombre de touristes toujours en croissance

Auteur :

Jean-Paul Leroy

Publié le
24 août 2012

Malgré la crise économique et la concurrence des autres métropoles internationales, Paris résiste bien en matière de fréquentation touristique avec même des évolutions plutôt favorables comme le retour en masse des Américains.

Globalement, sur le premier semestre 2012, la capitale a enregistré 7,8 millions d’arrivées hôtelières (soit, en fait, des visiteurs ayant choisi un hôtel comme lieu d’hébergement). Cela représente une croissance de 1,4% par rapport à la même période de l’an dernier. Cette légère progression, très appréciable quand on connait le niveau élevé de fréquentation, est surtout due aux étrangers, dont le nombre a progressé de 6%. La fréquentation française a, elle, légèrement fléchi, de 3,2%.

Selon les données publiées par l’office du tourisme, la capitale a vu revenir en masse des clients historiquement fidèles, issus des Etats-Unis (670 000 arrivées, +14,6%) et du Royaume-Uni (530 000 arrivées, +7,9%). Plus étonnant mais toujours satisfaisant selon Paul Roll, directeur général de l’office du tourisme et des congrès de Paris, les Japonais ont entamé leur retour un an après Fukushima avec 251 300 visiteurs, un chiffre en croissance de +6,2%. Et Paul Roll de relever un cours des monnaies favorable au dollar et au yen.

La fréquentation étrangère est aussi dopée par les nouveaux pays "émetteurs". L’Asie, et notamment la Chine, a apporté 607 000 visiteurs au premier semestre (+11,7%). Les Chinois, avec 75 900 visiteurs, sont en croissance de 14,7%. Mais ce chiffre, déterminé à partir des nuitées parisiennes, est très réducteur pour cette population.

Ils seraient en fait plus de 800 000 visiteurs sur la capitale. Peu de groupes chinois emmenés par des tour operators dorment sur Paris. Un exemple: Tours et sa région abritent nombre d’hôtels accueillant des touristes chinois pratiquant les Châteaux de la Loire et la capitale. Pour un coût d’hébergement bien moindre. Et même, la mairie de Tours a marié plus d’un couple chinois dans le cadre d’un parcours de noces organisé…

L’Office du tourisme relève aussi une progression de 7,2% des visiteurs d’Amérique Latine (283 000 arrivées hôtelières).

Enfin, toujours côté étrangers, les touristes du Proche et du Moyen-Orient marquent la plus forte croissance (140 000 arrivées, +19,6%). Et, si le Ramadan peut changer les dates de visite, il n’empêcherait pas les déplacements selon l’organisme de promotion de la capitale.

Le chiffre global des visiteurs européens, 2,2 millions d’arrivées, a même progressé de 1% sur le premier semestre 2011: +4,1% pour les Allemands, avec 274 500 arrivées hôtelières, +23,9% pour les Suisses, à 154 400. En revanche, c’est l’effondrement côté espagnol avec une chute de 22% sur le premier semestre, pour 193 000 arrivées hôtelières.

Sur la période estivale proprement dite, l’office de tourisme n’a pas encore de chiffre détaillé. Seule donnée évaluée, durant les trois semaines des Jeux Olympiques, du 27 juillet au 12 août, Paris n’a connu qu’une baisse de 2,3 points du taux d’occupation hôtelier, à 70,2%.

Il faut noter que ces chiffres sur la fréquentation touristique ne peuvent justement s’appuyer que sur la fréquentation hôtelière. Mais Paris recèle d’autres formes d’hébergement, via des appartements loués spécifiquement par exemple. Selon une évaluation de la mairie de Paris, qui n’apprécie guère certains hébergements "parallèles", ils seraient 20 000 à s’ajouter aux 81 000 chambres d’hôtels de Paris intramuros (114 000 avec la petite couronne). Un chiffre toujours en croissance.

Fort de ce premier semestre positif, l’office du tourisme se dit confiant et table sur une hausse de 1,5% de la fréquentation globale sur l’année entière.

Concernant l’activité shopping, Paris reste la première ville mondiale des achats détaxés (selon la source Premier Tax Free). "La Chine, la Russie, Le Brésil et les Etats-Unis sont les nationalités enregistrant le plus grand nombre de transactions détaxées cette année. Et de relever que Paris compte 68 500 commerces entre Paris et sa petite couronne contre 55 000 pour le grand Londres.