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1 mars 2016
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Philipp Plein en pleine accélération

Publié le
1 mars 2016

Rien ne semble pouvoir freiner la course de Philipp Plein. En quelques années, le styliste allemand a su s’imposer comme un nouvel acteur incontournable du luxe. Sa marque de prêt-à-porter pour homme, femme et enfant a vu ses ventes passer de 8 millions d’euros en 2008 à près de 200 millions d’euros en 2016.

Philipp Plein, automne/hiver 2016-17 - © PixelFormula


« Nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 170 millions en 2015, qui est attendu à 198 millions cette année », résume le directeur commercial monde, Ennio Fontana.

La qualité du produit, réalisé à 70 % en Italie, mais surtout la force de l’image de la marque lui permettent de réaliser d’excellentes marges, d’autant que l’entreprise, qui emploie 250 personnes, est plutôt flexible. En 2015, elle a investi 18 millions d’euros entre marketing, communication et shows (elle défile à Milan depuis 2009).

La clé du succès ? Offrir à ses clients des accessoires (sacs, chaussures et bijoux) et vêtements importants avec une collection qui s’est enrichie récemment d’une ligne de lunettes et de montres. Le tout réalisé par ses propres fournisseurs.

« En termes de prix, nous nous sommes d’emblée positionnés dans le haut de gamme. Nous sommes alignés sur des griffes telles que Balmain ou Givenchy. Comme offre, nous sommes uniques, car nous proposons un produit très riche. Nous avons été les premiers à lancer les sneakers recouvertes de Swarovski. Maintenant, tout le monde les fait », note Ennio Fontana.

Totalement autofinancée, la Maison, dont le siège est installé en Suisse, à Lugano, a connu une progression constante depuis sa création en 2004, en dépit d’une flexion enregistrée sur le marché russe l’an dernier et d’un ralentissement en Chine.

Un look Philipp Plein, qui a défilé à Milan le 27 février dernier - © PixelFormula


Ses principaux marchés sont l’Asie-Pacifique (28,4 %) avec Chine et Corée du Sud en tête, l’Italie (16,7 %) et la région de l’ex-URSS, dont la part sur les ventes totales est passée de 17 % à 12,1 % aujourd’hui.

La France, qui représente 7,7 % des ventes totales, est le marché qui a enregistré les meilleures performances ces dernières années, poussant Philipp Plein à s’y agrandir. La boutique parisienne de la rue de Rivoli a doublé sa superficie, tout comme celles de Courchevel et de Monte-Carlo, tandis que l’entreprise a repris en propre le magasin de Cannes géré auparavant par un partenaire. Elle compte aussi dans l’Hexagone un point de vente à Saint-Tropez.

Mais c’est sur les Etats-Unis que la griffe veut désormais se concentrer. Elle vient de recruter dans ce but Graziano de Boni, un ex-manager d’Armani, lui confiant la supervision de sa filiale américaine. L’Amérique du Nord constitue encore un petit marché pour Philipp Plein, qui y compte pour l’instant une boutique à New York, une à Miami et une à Beverly Hills, comté de Los Angeles. L'objectif est d’atteindre 15 unités d’ici à fin 2017.

Présent dans plus de 60 pays, le label est distribué à travers 600 clients multimarques (800 points de vente). Il dénombre 73 magasins monomarques, dont 14 en gestion directe, neuf outlets, et prévoit une quarantaine de nouvelles ouvertures pour 2016.

Autre projet, le transfert d’ici à cet été de son quartier général milanais dans une nouvelle prestigieuse adresse à deux pas de la via Montenapoleone. L’espace de 3 000 m² sur sept niveaux sera inauguré lors de la prochaine Fashion Week de septembre.

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