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Publié le
9 sept. 2014
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Philippe Ferrandis, des bijoux fantaisie empierrés à la façon des joailliers

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AFP
Publié le
9 sept. 2014

Paris, 9 sept 2014 (AFP) - Philippe Ferrandis est un homme à part dans la bijouterie. Depuis trois décennies, il crée à Paris des boucles d'oreille, des colliers et des bracelets fantaisie à la façon des joailliers, mais sans pierres précieuses.

Son univers est celui des pierres "fines" comme la topaze, l'améthyste, la tourmaline, le jade, et des pierres "dures" comme le jaspe, la cornaline, l'onyx, le quartz rose, le lapis lazuli, la malachite...


Philippe Ferrandis (photo AFP)




"Je suis un coloriste avant tout. Comme disait (l'artiste) Louise Bourgeois, la couleur est plus forte que le langage", lance-t-il dans son atelier du Viaduc des Arts, avenue Daumesnil à Paris.

Fils d'un peintre-sculpteur, ce Provençal de 52 ans originaire d'Antibes est arrivé en 1984 à Paris, où il a d'abord commencé dans la mode avant de lancer sa griffe en 1986.

"Je suis resté calé sur le rythme des saisons de la mode, avec chaque année deux collections de 500 pièces", explique-t-il.

Ses couleurs collent ainsi aux saisons. Les coquillages ou la turquoise n'ont pas leur place en hiver, dit-il. Si le bordeaux et le bleu marine sont à l'honneur, il tentera de composer avec.

Philippe Ferrandis a dessiné des bijoux pour Nina Ricci, Pierre Balmain et Swarovski. Le brodeur François Lesage lui a dit un jour qu'il le voyait comme "l'un des derniers paruriers". La formule est restée. "J'habille les femmes avec des bijoux. Je ne suis pas un artiste mais un artisan inspiré par le monde de l'art", dit Philippe Ferrandis.

Labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant (EVP), Philippe Ferrandis emploie une trentaine de salariés et fait 3 millions d'euros de chiffre d'affaires. Ses artisans sortent des meilleures écoles de joaillerie et tout est fait main dans son atelier.

"C'est un produit d'exception. Philippe est assez dingo dans ses créations, mais la fabrication s'apparente aux techniques de la joaillerie et on conserve le côté artisanal. C'est sa patte, son style", commente Cécile Rossillon, 41 ans, qui l'épaule.

Les bijoux empierrés prennent souvent des formes baroques, ils puisent volontiers dans les codes des années 1950 et sont souvent fleuris. Le créateur a aussi tout un bestiaire, qui inclut papillons, libellules, abeilles, poissons, hippocampes et autres salamandres. Les tailles sont imposantes.

Penchée sur son établi, Leslie, 30 ans, fabrique le prototype d'une boucle d'oreille.

"Là, je fixe les pièces avec une pâte d'argent", explique-t-elle en maniant la flamme d'un fer à souder pour unir deux pièces de laiton sur lesquelles les pierres seront ensuite serties.

Les pâtes de verre colorées sont fabriquées à la main en République tchèque. Quant aux pierres fines et dures, Philippe Ferrandis les choisit dans le monde entier. Les plus rares et insolites orneront des parures uniques.

"On réalise beaucoup de modèles différents. Parfois, c'est un peu chaud... Philippe a beaucoup d'idées, il dessine, nous explique ses intentions et c'est ensuite à nous de voir ce qui est faisable ou non, comment on peut faire tenir tout ça", confie la jeune femme, formée au lycée de la bijouterie Nicolas Flamel, aujourd'hui intégré à l'école Boulle.

Philippe Ferrandis définit ses bijoux comme "un produit couture qui s'adresse plutôt aux 30-70 ans". Ils séduisent des clientes habituées au luxe, mais pas seulement.

L'actrice Marisa Berenson, petite-fille de la couturière Elsa Schiaparelli, est une fidèle de Ferrandis, qui vend aujourd'hui un peu partout dans le monde, de New York au Japon en passant par le Brésil et la Russie.

Il compte six boutiques à son nom en France et une centaine de points de vente à l'étranger, dont des grands magasins comme Saks aux Etats-Unis.

Le prix ? Entre 70 et 150 euros en moyenne pour les boucles d'oreille, et de 150 à 600 euros pour les colliers. Mais certaines pièces uniques peuvent aussi se vendre 5 000 euros.

"Notre clientèle est à 70 % étrangère. Des Américaines, des Italiennes, beaucoup de Japonaises, de Russes aussi", dit le créateur, qui vient d'ouvrir un magasin à Cannes.

Son rêve ? "Devenir LE parurier parisien dans les grandes villes d'Europe" et y ouvrir des boutiques en propre. "On y pense activement", dit-il. Par Audrey KAUFFMANN

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