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2 nov. 2015
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Pierre Arcens (Hungaria) : « Nous étions dans la short-list pour Toulon »

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2 nov. 2015

Nous annoncions le 27 octobre qu’Hungaria équiperait le RC Toulon lors de la prochaine saison rugbystique. Une information validée sans doute trop rapidement parmi les signatures du Sluc Nancy, en basket, et du Stade de Reims, en football. Aujourd’hui, Pierre Arcens, son président explique à FashionMag.com que les discussions avec la direction de Toulon n’ont pas abouti, mais qu’Hungaria figurait dans la short-list ces derniers mois. Car le dirigeant monte un ambitieux projet multisport de relance de cette marque française historique. Il bâtit une stratégie mêlant histoire et modernité, adossée à une visibilité grâce à des accords avec des clubs de haut niveau.

Pierre Arcens dirige la relance de la marque - Hungaria


FashionMag.com : Vous relancez la marque Hungaria. Vous devenez l’équipementier de plusieurs clubs dont le Sluc Nancy dès cette saison, le Stade de Reims l’an prochain. Mais finalement pas le RC Toulon en rugby ?

Pierre Arcens : Nous lançons en effet Hungaria avec Nancy et nous dévoilons le partenariat avec Reims le 10 novembre. Nous avons bien signé un contrat avec un club du Top 14.  Nous avons été un des favoris sur les derniers mois (pour devenir partenaire du RC Toulon, ndlr). Notre projet est ambitieux et nous ne voulons pas que les gens pensent que nous souhaitions utiliser la renommée du RCT pour le soutenir. La proximité entre les anciens contrats de Burrda et la qualité de la relation que l’on pouvait avoir avec les dirigeants du club nous mettaient dans une position favorable. Mais la réalité fait que la décision finale n’a pas été prise et contractualisée avec le RCT. Ce qui ne veut pas dire que nous ne serions pas en mesure d’avoir un deuxième club du Top 14 dans notre giron. Les négociations sont en cours.

FM : Hungaria a connu ses heures de gloire dans le sport dans les années 1950 à 1970. Quand avez-vous mis sur pied ce projet ?

PA : Cela fait bientôt un an que nous travaillons sur Hungaria. Nous ne partons pas de zéro. Nous avons un historique. J’ai été dirigeant d’Adidas, j’ai travaillé avec Sportfive et Nike et je suis président de Sport Marketing to business, avec laquelle nous avons développé Burrda en France et au Benelux. Nous travaillons à la refonte et au nouveau lancement d’Hungaria qui sera réellement effectif le 1er juillet 2016. Pour ce faire, nous avons travaillé deux aspects. D’abord l’héritage de la marque. Hungaria avait une forte cote dans les années 1970 et possède une forte valeur iconique. Mais celle-ci ne parle pas forcément au gens de moins de 50 ans. Nous lui avons apporté des éléments de modernité et retravaillé un aspect plus innovant. En ce qui concerne la performance, nous avons notamment mis en place un outil de création de collections 3D qui permet d’offrir 1,6 million de possibilités avec à la fois des produits adaptés à six sports collectifs différents et la possibilité de floquer et d’inscrire le nom des sponsors. Cela fait donc la part belle à la personnalisation, mais aussi à la féminisation.

La marque propose des collections chez l'homme, la femme et l'enfant - Hungaria


FM : Cette offre est-elle uniquement sport performance ?

PA : Nous avons deux gammes. Une gamme sport performance et une gamme sport lifestyle. Pour être une marque de sport, il faut qu’on soit sur les terrains. Et pour être sur les terrains, nous nous sommes souciés d’équiper les clubs en tissant une relation avec les 50 meilleurs revendeurs spécialisés. Aujourd’hui, nous en sommes à 34. Notre configurateur est aussi un outil B2C pour ces revendeurs avec une approche marché réactive et une proposition agressive.

FM : Le sportstyle n’est pas encore lancé ?

PA : En fait, nous avons notre première opération. Nous avons pour Noël nos premières implantations dans les 25 magasins du groupe Prosport (réseau Intersport). C’est donc un premier lancement avec des t-shirts, des sweats, des vestes, toute une série de produits avec une présence en tête de gondoles. Je pense que c’est un gage de crédibilité et cela nous permettra de rentrer en discussion avec des comptes clés pour des implantations dans six mois-un an.

FM : Entre le football et le Top 14, Cela représente des investissements conséquents. Comment les portez-vous ?

PA : Ces investissements démarrent au 1er juillet 2016. Ils sont fractionnés et calibrés par rapport au business plan d’Hungaria, sur la montée en charge et les marges générées par notre activité. Et la société à laquelle est adossée la marque est une entreprise qui a été largement bénéficiaire les années précédentes et qui peut assumer ces investissements. Mais il est vrai que pour toute marque qui veut avoir un plan de développement ambitieux, l’apport de capitaux et la levée de fonds font partie d’une démarche logique.

L'ensemble de l'interview de Pierre Arcens sur Hungaria était dans la newsletter FashionMag Premium du lundi 2 novembre.

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