C’est hier après midi lundi 12 mars, selon nos informations, qu’a été officialisée par une signature l’arrivée de l’équipe du concept store Pigalle de la rue Henri Monnier dans le 9e arrondissement et de son fondateur Stéphane Ashpool à la tête du « concept store vêtements » de la Cité de la Mode et du Design.

Stéphane Ashpool lors du défilé de sa marque (hiver 2012) à la Nouvelle Eve

Une consécration pour celui qui sur le net comptabilise plus de « papiers » dans la presse étrangère que française. Pigalle, pour Stéphane Ashpool, c’est un quartier mais aussi un esprit pour qui la rue est plus important que les défilés pour fabriquer la mode (voir une interview de décembre 2010 de Stéphane Ashpool à Paris way of life où il décrit son parcours).

Il y explique qu’il est entré en mode en 2005, qu’il participe à la réalisation de défilés via la société Vida9 (montée avec sa mère, ancienne danseuse aux opéras de Belgrade et de Sarajevo et qui a intégré en France les ballets de Roland Petit).

Il a aussi lancé sa marque, Pigalle. Son terrain de chasse, la rue plus que les salons de la mode parisienne. Une démarche spontanée à l’image du Pompon, dans le Xème arrondissement qui pilotera un café-bar dans la Cité de la Mode et du Design.

En clair, l’arrivée de Pigalle au sein d’un lieu qui se voulait très institutionnel dans sa genèse témoigne des échecs mais aussi de la recherche d’un positionnement décalé qui sied sans nul doute à l’endroit entre Seine et gare d’Austerlitz. Sans nul doute pour les investisseurs que sont la Caisse des dépôts et la Ville de Paris, ce ne sont pas les choix des rêves de départ mais sans nul doute ceux d’une forme de subversion (mesurée) qui sied aussi à la mode quand elle s’impose en dehors des « beaux » quartiers.