Bien sûr, la 81ème édition du Pitti Immagine Uomo n’a pas été insensible à la crise dans les pays méditerranéens. Mais au final, le salon de référence pour la mode masculine, qui a réuni quelque 1100 exposants, a connu une fréquentation des plus intéressantes. Alors que l’an dernier, l’événement attirait plus de 23 000 acheteurs, en janvier 2012 ceux-ci étaient, selon les premiers chiffres de l’organisation, 21 000. Alors que, de nouveau, les présences italienne, mais aussi espagnole, grecque ou portugaise, ont chuté, le nombre des acheteurs venus de Suède, du Danemark et de Finlande a connu une progression à deux chiffres. Le salon préserve son aura et les professionnels du monde entier viennent toujours sentir les tendances à Florence et en premier lieu ceux d’Allemagne, du Japon, de Grande-Bretagne, des États-Unis, de Chine, de Corée du Sud et de Turquie.

"Même s'il s'agissait d'un seul acheteur en plus venu d’Allemagne, du Japon, ou du Royaume Uni, cela vaudrait beaucoup car son poids en termes de pouvoir d'achat est très important, explique Raffaello Napoleone, directeur général du salon. Cela dit, ce sont des bons signes pour le Pitti et pour le Made in Italy. Les meilleures boutiques de mode italiennes, celles qui sont des références pour les entreprises de qualité italiennes, sont arrivées à Florence sans exception. C'est un fait décisif à souligner. Toutefois, sur notre pays il ne faut pas se raconter d’histoires: la situation est lourde, la consommation au minimum et les détaillants font un énorme effort et sont souvent obligés de reporter les paiements... Et certains d'entre eux ferment. Au Pitti leur présence a diminué de plus de 10%. Mais beaucoup d'entre eux, sont venus quand même pour retrouver idées et enthousiasme."

En retrait, on retrouve également des contingents de poids comme ceux de la France, la Russie et Honk Kong ainsi que ceux de Hongrie, de Pologne et de République tchèque. L’Afrique du Sud et l’Israël semblent en revanche sortir du lot ainsi que certains pays d’Europe de l’est: Roumanie, Lettonie, Slovaquie, Slovénie et Croatie. Il apparaît qu’hormis la Chine, la poussée des pays émergents n’est pas encore pour cette saison. L’Inde envoie un nombre de visiteurs sensiblement identique aux précédentes éditions.

Dans un contexte que chacun admet délicat, les exposants rencontrés, novices ou grands habitués du salon, se montraient satisfaits de la fréquentation et de la diversité des contacts établis durant les quatre jours florentins.