Pour sa 78ème édition, le Pitti Uomo, qui s'est tenu du 15 au 18 juin, trouve un nouveau souffle. Après l'année difficile de 2009, le salon florentin de la mode masculine a fait le plein ou presque sous un ciel capricieux. "Pour le marché italien, c'est le salon mère et pour l'international, cela fonctionne un peu comme un club, un rendez-vous où il faut venir", commentent de nombreux exposants.

Les acheteurs viennent pour valider ou non leur politique d'achats. (Photo de F. Guazzelli)

A la Fortezza da Basso, quelque 32000 visiteurs ont été comptabilisés. Les organisateurs parlent d'une hausse de 6,5% du nombre d'acheteurs par rapport à juin 2009. Signe d'une reprise, le nombre d'acheteurs étrangers a progressé de 12%. Au total, les organisateurs ont comptabilisé 19200 acheteurs dont 12300 italiens. "Pour nous, tout s'annonce sous de bons auspices. La première journée, nous avons comptabilisé quelque 800 personnes sur notre stand, un chiffre quasiment identique à l'ensemble des trois jours de janvier", commente ainsi Alessandro Locatelli, PDG de Pahrd et Zu elements. Il faut dire que le Pitti Uomo bénéficie non seulement d'une embellie de la conjoncture mais également du retour du Bread&Butter à Berlin.

De nombreuses marques, à l'instar de G-Star ou auparavant Helly Hansen, sont revenues pour être notamment présentes en Europe du Sud. "C'est plus un événement social qu'une plateforme de prises de commandes", observe ainsi Thierry Marneffe, agent pour la Belgique et la France de la marque portugaise Vicri Porto. En parallèle, l'équipe du salon a suivi les tendances et la part des vêtements formels a baissé au fil des saisons. Une baisse qui répond aux nouvelles règles formelles.

"Pour nous, l'édition est positive car nous n'avons jamais eu autant de marques, 972, et ce grâce aussi au segment Pop up stores. Mais, c'est un signal fort de l'intérêt porté à notre salon en début de saison", se félicite Raffaello Napoleone, administrateur délégué du Pitti Immagine. Au deuxième jour, il avait déjà estimé la hausse sur un an des acheteurs étrangers de plus de 15 %.