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Publié le
6 juin 2023
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Podcast: Joël Palix (Palix Unlimited) et l'avenir du secteur de la beauté

Auteur :
Publié le
6 juin 2023

Voilà quatre décennies que Joël Palix évolue dans l'univers du luxe, de la distribution et, surtout, de la beauté. Pour le podcast Luxurynsight x Fashion Network, le patron de Palix Unlimited, agence de services et conseils aux entreprises dans les secteurs de la beauté, de la mode et de l’e-commerce revient avec Olivier Guyot de FashionNetwork sur sa carrière et analyse les grands changements du secteur.



Une rencontre avec Pierre Bergé



Après une première expérience au début des années 80 aux Etats-Unis, où il convainc des Américains de faire du business en France, Joël Palix vit une première aventure dans l’univers du luxe et de la beauté. Il rejoint Saint Laurent, en 1985, alors que la marque n’est encore qu’une filiale du groupe américain Squibb. Quand l'incontournable Pierre Bergé rachète Saint Laurent pour unir les secteurs mode et beauté YSL sous le même étendard, Joël Palix devient chef de zone export, chargé du duty free et rencontre “sa première mentor”, Chantal Roos, la créatrice du parfum YSL Opium. Il quitte toutefois la maison pour reprendre des études et obtient un Master of Business Administration, une formation internationale de gestion d'entreprise... et revient presque par hasard chez Saint Laurent.

La marque française cherchait un directeur marketing, mais l'embauche en tant que directeur général Espagne. Une expérience qui lui permet de rencontrer Pierre Bergé et d'apprendre de sa manière de manager.

En symbiose avec la technologie



La carrière de Joël Palix est marquée par le fer d’une symbiose avec la technologie. En 1992, lorsqu’il retourne en France, il rencontre les premiers artistes du digital art, et assiste à l’arrivée du numérique et du web. “J’aimais la tradition du beau, mais j’aimais aussi les promesses du futur”, explique-t-il. Après ses postes en tant que directeur général France puis Europe, il quitte Yves Saint Laurent beauté, en 1995. 

Changement de cap pour rejoindre le catalogue de vente par correspondance les 3Suisses. “Avec les 3Suisses, j’ai appris ce qu'étaient la gestion de la relation client (CRM), la data, la technologie”, souligne Joël Palix. Ce qui fera sa force dans les années à venir. Il y accélère la mise en place d’un e-commerce efficace dans un contexte de concurrence avec la montée en puissance d'enseignes telles que Zara ou H&M.

Relancer et pérenniser Mugler



En 2002, il intègre la division parfum de Mugler, alors sous le giron du groupe Clarins. Il explique: “la marque s'était construite, non pas à coups de publicité, mais par le bouche à oreille et la communication client.” Ses compétences en CRM, peu communes dans le secteur de la beauté, ont boosté sa candidature. Dans l’ambiance “matriarcale” instaurée par Vera Strubi (en laquelle Joël Palix trouve une troisième mentor) la division connaît le succès fulgurant de son parfum Angel, puis celui de Alien. Quand le secteur mode Mugler disparaît en 2003, le vice-président s’inquiète: si le nom Mugler disparaît, qui achètera les parfums de la griffe ? Il met alors en place une stratégie qui fera revivre le label.


Joël Palix aux côtés d'Olivier Guyot - Luxurynsight


Lors d’une exposition au MET à New York, Beyoncé remarque les pièces Mugler présentées. Joël Palix met alors la reine de la pop en relation avec Thierry Mugler. De cette rencontre vont naitre 50 tenues, qui habilleront la chanteuse sur son I Am… World Tour en 2009. C’est un carton ; la planète mode se penche à nouveau sur la maison. Après plusieurs autres collaborations, le travail de Nicola Formichetti et de ses successeurs, Mugler est aujourd’hui une marque reconnue et loin d’être oubliée. “L’audace est une sécurité”, affirme le dirigeant.

"L'avenir est dans la beauté holistique"

Passé par le retail avec FeelUnique, Joël Palix maîtrise les différents pans de son sujet. Aujourd’hui à la tête de Palix Unlimited, il fait partie du board de plusieurs entreprises et les conseille. Selon lui, la beauté est aussi en train de flirter avec la santé: “l’avenir est dans la beauté holistique. Le sport qu’on fait, ce qu’on mange, son niveau de stress, la qualité de son microbiome… Tout ça contribue à la beauté. On parle aussi beaucoup de santé mentale, je pense que ça va devenir un grand sujet autour de la beauté.”.

Si le secteur de la beauté se porte très bien, il observe un éléphant dans la pièce: le gaspillage. Pour atteindre des objectifs durables, “la beauté va devoir accélérer sur ce thème”. Il détaille: “les produits dorment dans les salles de bains et ne sont pas consommés. C’est un problème de sustainability que les marques vont devoir gérer. La seule manière de résoudre cela, c’est d'utiliser la data et l’IA pour conseiller au consommateur le produit qui lui correspond.”.

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