Alors que l’inspection brésilienne du travail a mis au jour une usine employant des immigrants illégaux pour produire des vêtements Zara, Inditex s’est empressé de nier toute connaissance de ces activités.

Zara automne-hiver 2011/2012

Le géant espagnol du textile, qui partage le podium mondial avec Gap Inc et H&M, a très promptement minimisé le poids de cette usine dans son dispositif. Le site concerné ne pèserait ainsi que 0,03% de la filière brésilienne de Zara, qui ne représenterait elle-même que 1% de la production mondiale de la marque.

L’entreprise a par ailleurs exigé que le fournisseur à l’origine de cette affaire régularise immédiatement la situation. Inditex reproche en outre à ce partenaire d’avoir "externalisé les informations" sur son activité. Cette accusation de travail forcé est donc pour Inditex l'occasion de renouveler sa volonté de garder discrets ses lieux de production.

Ce n’est pas la première fois que Zara est critiqué pour les conditions de production de ses lignes. En début d’année, une usine cambodgienne avait attiré l’attention par le nombre inquiétant d’évanouissements touchant ses employés, victimes de la chaleur étouffante et des produits chimiques présents sur place. Ce n’est pas non plus la première mésaventure brésilienne de Zara, à qui l’inspection locale du travail rappelle avoir déjà infligé 52 amendes.

Pas de quoi décourager le géant qui, pour compenser l’impact de la polémique sur place, souligne avoir pour projet d’ouvrir de nouvelles boutiques dans le pays, où le réseau se limite pour l’heure à une centaine d’adresses.

Si la moitié des productions saisies était destinée au réseau Zara, les autorités locales ont également évoqué la présence de produits Ecko, Gregory, Billabong, Brooksfield et Cobra Agua.