Publicités
Par
Reuters API
Traduit par
Clémentine Martin
Publié le
18 janv. 2021
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Poshmark, le Vinted américain, réalise une entrée fracassante au Nasdaq

Par
Reuters API
Traduit par
Clémentine Martin
Publié le
18 janv. 2021

Les actions de Poshmark ont décollé de plus de 140% lors de leur introduction en Bourse, qui a eu lieu jeudi. La plateforme de vente en ligne de mode d'occasion américaine est ainsi valorisée à plus de 7 milliards de dollars (5,79 milliards d’euros), ce qui souligne l’enthousiasme des investisseurs pour le e-commerce, qui progresse à pas de géant depuis le début de la pandémie.


Poshmark


Les actions ont débuté à 97,5 dollars (80,62 euros) pièce au Nasdaq et ont clôturé leur première journée à 101,5 dollars (83,93 dollars), des chiffres largement supérieurs aux 42 dollars (34,73 euros) sur lesquels avait tablé l’entreprise. Elle a ainsi levé 277,2 millions de dollars (229,21 millions d’euros) lors de son introduction en Bourse mercredi.

"Notre activité… a été mise à rude épreuve au cours des douze derniers mois, et elle en est ressortie plus forte que jamais", résume Manish Chandra, son fondateur et PDG, interrogé par Reuters.

"Les tendances sur lesquelles nous nous concentrons depuis longtemps se sont accélérées… Donc nous avons pensé que le moment était opportun pour introduire Poshmark dans le monde des investisseurs publics."

Effrayés par le virus, de nombreux consommateurs choisissent de rester à la maison pour tenter d’enrayer l’épidémie de Covid-19 et passent ainsi au commerce en ligne. Certains distributeurs, dont Walmart et Target, ont d’ailleurs récemment enregistré des ventes digitales record.

Fondée en 2011, Poshmark est une plateforme digitale permettant aux particuliers de vendre des vêtements et des accessoires, allant des t-shirts de seconde main aux robes de luxe, à travers un système d’enchères. Les vendeurs doivent payer 20% de commission sur les transactions.

"Poshmark n’est plus seulement un site de vente en ligne, c’est aussi une communauté où l’on peut construire son propre espace au sein de la boutique et trouver l’inspiration. Il y a beaucoup de partage et de relations, et c’est spécifique à Poshmark", souligne Hans Tung, l’un des associés de GGV Capital qui fait aussi partie des premiers investisseurs de Poshmark. Chaque vendeur sur Poshmark dispose d’une page montrant ses articles en vente.

Parmi les autres soutiens financiers de l’activité, on trouve notamment l’acteur Ashton Kutcher et la célèbre styliste devenue créatrice Rachel Zoe.

Poshmark a commencé à générer des bénéfices pendant la pandémie, avec un bénéfice net de 20,9 millions de dollars (17,28 millions d’euros) au cours des neuf premiers mois de 2020, contre des pertes de 33,9 millions de dollars (28,03 millions d’euros) à la même période en 2019.

L’entreprise compte 70 millions d’utilisateurs enregistrés aux États-Unis et au Canada et affirme devoir sa rentabilité à la demande en hausse et à des dépenses marketing réduites pendant la pandémie. Les boutiques traditionnelles et les marques ont aussi été plus nombreuses à rejoindre la plateforme, pointe Manish Chandra.

D’après son PDG, Poshmark souhaiterait s’étendre à d’autres catégories de produits et se développer dans de nouvelles régions, notamment les pays anglophones. Morgan Stanley, Goldman Sachs & Co et Barclays sont les principaux souscripteurs de l’opération.

© Thomson Reuters 2024 All rights reserved.