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AFP
Publié le
26 janv. 2022
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Pouvoir d'achat: le salaire n'est pas l'ennemi de l'emploi, assure Veyrier (FO)

Par
AFP
Publié le
26 janv. 2022

"Arrêtons de dire que le salaire est l'ennemi de l'emploi", d'autant que le contexte est celui d'une "inflation forte", estime le secrétaire général de Force Ouvrière Yves Veyrier, interrogé par l'AFP sur les négociations annuelles des salaires (NAO), avant une journée d'action sur le pouvoir d'achat des travailleurs jeudi.


Yves Veyrier, le secrétaire général de FO, à l'issue d'une réunion à l'Elysée, à Paris, le 6 juin 2021 - AFP/Archives - Ludovic MARIN


AFP: Comment le sujet de la revalorisation salariale s'est-il invité dans l'actualité?

Yves Veyrier: "La question du pouvoir d'achat est devenue prioritaire quand la généralisation du dispositif d'activité partielle a pénalisé les salariés. Certains ont perdu de l'ordre de 16% de leur pouvoir d'achat. Avec l'inflation et la revalorisation du Smic récemment, la question des salaires est devenue plus prégnante, cela a déclenché des conflits".

AFP: Après un passé récent sans grandes avancées, vérifiez-vous que les revalorisations moyennes obtenues pour 2022 avoisinent les 3,5% annoncés par les experts ?

YV: "Ca ressemble à ça. C'est considérable mais c'est à resituer dans ce contexte d'inflation forte. Il existe une tension sur la question des salaires. Le Medef a dit que les employeurs allaient les augmenter mais il faut aller à la bagarre. Il faut arrêter de dire que le salaire est l'ennemi de l'emploi, que le Smic est trop élevé. On a 13% de salariés au Smic dans ce pays contre 3% en 1970".

AFP: Comment s'orientent les négociations actuelles, qui ont lieu dans les branches et les entreprises?

YV: "Les employeurs se précipitent sur des dispositifs complémentaires tels que 13e mois, primes ou participation. C'est une façon de se substituer à des augmentations des salaires. Les accords obtenus sont également souvent associés à des clauses de revoyure en 2022. Les employeurs s'évitent ainsi de répondre à une situation qu'ils estiment conjoncturelle. Les syndicats s'assurent eux que cela n'aboutira pas en fin d'année à un simple rattrapage de ce qui aura été perdu".

AFP: Où les négociations sont-elles compliquées?

YV: "Il a fallu bouger sérieusement l'hôtellerie-restauration pour obtenir des employeurs une avancée relative. Dans les transports, on a mené une semaine d'actions fin 2021 et on attend de voir le résultat. Dans l'agroalimentaire, les métiers ne sont globalement pas très bien valorisés non plus. Enfin, ce qui se passe dans la coiffure n'est pas du tout satisfaisant".

AFP: Le suivi étroit du gouvernement cette année est-il une bonne chose?

YV: "Ca dépend si c'est efficace. Dans la branche du travail temporaire, l'administration a considéré qu'elle avait été au bout de ce qu'elle avait à apporter et s'est retirée. On a rencontré des difficultés, on a dû mettre la pression sur les pouvoirs publics pour qu'ils arbitrent. Ce sont les tensions économiques et sociales qui ont conduit le gouvernement à s'intéresser à ces questions. Mais je préfère qu'il reste dans son rôle sinon cela remet en cause le principe de négociation collective. Ensuite, c'est aux employeurs de jouer le jeu d'une négociation sincère".

AFP: Les tensions sont-elles liées aux ordonnances sociales de 2017, que les syndicats jugent responsables d'avoir appauvri la négociation en entreprise en réduisant notamment les moyens et le nombre des représentants du personnel ?

YV: "La loi travail pèse effectivement sur la négociation collective. Les accords dérogatoires, les référendums dans les petites entreprises ont par exemple favorisé le moins-disant social et la négociation d'accords de performance collective. On l'a vu dans l'entreprise Bergams qui en a signé un après référendum des salariés. Ils n'ont pas mesuré ce qu'on leur proposait et se sont ensuite sentis floués. Le conflit qui a suivi a conduit à la fermeture de l'entreprise".

AFP: Quelles mesures préconisez-vous? Faut-il suivre l'augmentation du Smic pour réévaluer automatiquement les grilles?

YV: "Non. Un compromis doit être le produit d'une négociation. En revanche, il faut mettre à plat tous les dispositifs d'exonérations de cotisations sociales qui conduisent à des trappes à bas salaires et tous les mécanismes substitutifs à de vraies augmentations, comme l'indemnité inflation. Il faut également revoir la sous-traitance en cascade. Quand on externalise une activité, on la sort de la dynamique des salaires de sa propre entreprise".



Propos recueillis par Colin DRONIOU

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