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Marguerite Capelle
Publié le
18 sept. 2019
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Prada : classe et Classique

Traduit par
Marguerite Capelle
Publié le
18 sept. 2019

Voilà des vêtements que les grandes dames, les carriéristes, les décideuses, les fantaisistes de la mode et les jeunes "millennials" pleines d’espoir pourront toutes avoir envie de porter. Dans la douceur de ce mercredi milanais, Miuccia Prada a présenté un formidable défilé de mode, et une de ses collections les plus remarquables, à l’occasion du coup d’envoi de la saison italienne.


Prada - Prinbtemps-été 2020 - Prêt-à-porter féminin - Milan - © PixelFormula

 
De Nicole Kidman à Wes Anderson, en passant par l’influenceuse et instagrameuse italienne Chiara Ferragni, la Miuccia a profité d’un premier rang plein de fraîcheur. Jusqu’à Lee Sun-Mi, star coréenne qui a littéralement fait couiner des centaines d’adolescentes devant la Fondazione Prada, où se tenait ce défilé.

Légendaire pour sa capacité à créer des espaces d’exposition qui font date, la Signora Prada a réinventé sa plus vaste galerie pour cette saison. Tout était arrangé comme une terrasse géante, carrelée de couleurs naïve esprit Memphis. Le public était même installé sur des bancs carrelés – le tout disposé comme un labyrinthe arty.

« La terrasse, c’est un phénomène typiquement italien, mais aussi un concept universel. C’est pour ça que ça me plaît », souriait une Miuccia toute bronzée. Historiquement, cette créatrice a eu tendance autrefois à choisir des castings essentiellement caucasiens. Mais cette fois son choix de mannequin était universel et inclusif.

Au départ, on se sentait en territoire familier : des jupes de maîtresses intellos en lin à demi transparents, des blazers de dame ou des manteaux croisés à boutons contrastant, et des coordonnés à carreaux 3D audacieux qui semblaient composés de tissus de luxe pour cravates masculines.

Autre comeback, celui de la petite robe noire, dont Miuccia avait concocté deux versions : une élancée en mousseline, coupée avec une précision chirurgicale digne du Dr Christiaan Barnard, et une autre décorée de cristaux noirs géants, ultra raffinée.

Pourtant, il y avait un léger twist arty dans chacune des pièces : les finitions brutes des corsages en lin, les motifs de lichen et de fougères des broderies, le merveilleux motif de feuille verte sur un pardessus orange tellement éblouissant qu’on était sur le point de courir chercher un compteur Geiger.

Le tout surmonté de casquettes de jockey oversized, en treillis doré, de chapeaux cloche portés à la garçonne sur l’arrière du crâne, ou de bérets Nouvelle Angleterre dignes d’Annie Hall.


Prada - Printemps-été 2020 - Prêt-à-porter féminin - Milan - © PixelFormula

 
Le tout sur une bande-son spectaculaire, mêlant brouhaha industriel et sons de l’espace, et composée par JB Dunckel (l’une des deux moitiés du groupe Air) : c’était une fantastique déclaration de style moderne, et elle a récolté une ovation prolongée qui résonnait à travers l’énorme ancien entrepôt.

« Je voulais du style, plutôt que de la mode. Qu’est-ce que tout le monde dit aujourd’hui ? Qu’il y a trop de mode, trop de tout, alors je voulais quelque chose qui fasse classique, et puis, eh bien, qu’on ait envie de garder », concluait Miuccia, avant de siroter une gorgée de champagne et de croquer délicatement dans un sandwich aux anchois.

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