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13 févr. 2017
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Prada clôt l'année en net recul

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13 févr. 2017

Alors que Gucci a vu ses ventes s’envoler de plus de 12 % en 2016, à 4,37 milliards d’euros, Prada clôt un exercice beaucoup moins réjouissant, confirmant le ralentissement amorcé en 2015, avec une année 2016 en net recul.

La dernière campagne de Prada - pradagroup.com

Le groupe de luxe italien a annoncé, à l’occasion de la publication de ses résultats préliminaires, un chiffre d'affaires 2016, arrêté au 31 janvier 2017, à 3,184 milliards d’euros, en baisse de 10 % (-9 % hors effet de change). Un chiffre en ligne avec les attentes des analystes, qui tablaient sur 3,195 milliards d’euros, selon le consensus établi par Bloomberg.

Ce n’est plus seulement l’Asie qui fait souffrir le géant italien, mais l'ensemble des marchés. Du point de vue géographique, le groupe, qui est coté à la Bourse de Hong Kong et détient les marques Prada, Miu Miu, Church’s, Car Shoe et Pasticceria Marchesi, a été particulièrement malmené en Asie-Pacifique - son principal débouché avec près de 35 % de ses ventes totales - où il enregistre un chiffre d’affaires en recul de 12 % à taux de change constants.

De même, ses ventes ont baissé également de 12 % hors effet de change sur le marché américain, de 5 % en Europe, de 10 % au Moyen-Orient, mais aussi de 13 % au Japon, après cinq années de croissance, essentiellement en raison de la baisse du flux de touristes chinois due en partie à l'appréciation du yen, explique Prada dans son communiqué.

Les ventes en gros, canal que le groupe a décidé de renforcer après l’avoir réduit ces dernières années, en mettant notamment l’accent sur les collaborations avec des multimarques en ligne, s’élèvent à 504 millions d’euros, avec une progression meilleure que prévue de 13 %.

Dans le réseau retail, sur lequel le groupe a axé sa stratégie ces dernières années, s’appuyant sur 620 boutiques en gestion directe, les ventes se sont élevées à 2,635 milliards d’euros en 2016, s’inscrivant en chute libre : -14 % à taux de change courants, -13 % à taux de change constants.

L’entreprise met en avant toutefois les bonnes performances des licences (lunettes et parfums), dont les royalties ont progressé de 3 %, à 45 millions d’euros, en 2016.

Prada Homme, automne-hiver 2017-18 - © PixelFormula


Pour ce qui est de la répartition des ventes par marque, en revanche, la société ne donne pas de détail, se contentant d’évoquer « une amélioration progressive pour Prada et Miu Miu ». Elle insiste néanmoins sur l’inversion de tendance enregistrée au cours du deuxième semestre et vers la fin de l’année, que ce soit en termes de canal de vente, de catégories de produits, parlant même de reprise sur certains marchés comme la Chine.

Partant de ce constat, le patron de Prada Group, Patrizio Bertelli, se veut optimiste pour l’année en cours, qui devrait recueillir les fruits « d’une profonde phase de rationalisation des processus opérationnels et de gestion, encore en cours, mise en œuvre en 2016 ».

Le groupe a revu en particulier sa stratégie numérique avec la constitution d’une équipe « hautement compétente » et le renforcement de la structure dirigeante de la vente au détail, « avec l’objectif d’intégrer le canal en ligne et celui traditionnel avec une dimension vraiment innovante ».

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