Prada: le bénéfice net plonge de 23 % au premier semestre

Auteur :

Dominique Muret

Publié le
15 sept. 2015

La rentabilité de Prada continue de se détériorer. Toujours pénalisée par les turbulences en Asie, la griffe de luxe milanaise affiche, pour le premier semestre de son exercice 2015-16 s’achevant fin juillet, un bénéfice net de 188,6 millions d’euros, indique-t-elle dans un communiqué à l’occasion de la publication de ses résultats semestriels. Un résultat en baisse de 22,9 % par rapport au bénéfice de 244,8 millions d'euros dégagé un an plus tôt.

Le groupe voit également son résultat brut d’exploitation (EBITDA) reculer, passant de 492,8 millions au cours du premier semestre de son exercice 2014-15 à 440,1 millions un an plus tard (-10,69 %). Ce dernier ressort à 24,1 % sur le chiffre d’affaires total contre 28,1% un an plus tôt. Le résultat avant intérêts et impôts (EBIT) s’affiche quant à lui, sur la période, à 293,2 millions d’euros reculant de 21,4 %.

« Le marché des biens de luxe met en évidence une profonde mutation, qui requiert une stratégie à 360 degrés dans une optique à long terme », commente, en quelques lignes dans le communiqué, l'administrateur délégué de Prada Patrizio Bertelli, affirmant que le groupe « poursuivra, sur le plan opérationnel, sa révision approfondie des processus afin de les rendre plus efficaces », tout en maintenant « la dynamique créative et l’esprit d’innovation » de la Maison.

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La griffe confirme par ailleurs le chiffre d’affaires publié lors des résultats préliminaires en août dernier, s’élevant à 1,824 milliard d’euros sur les six premiers mois de son exercice 2015-16 avec une hausse de 4,2 %. A cette occasion, Prada avait souligné les difficultés persistantes de la région asiatique évoquant « une situation économique hostile ».

L’Asie-Pacifique, principal marché de Prada représentant 36 % de ses ventes, reste, en effet, le point noir pour le groupe italien, qui souligne à nouveau « une tendance négative, en ligne avec celle du premier trimestre, toutefois compensée par un effet positif de taux de change », la faiblesse persistante de Hong Kong et Macao constituant le principal point critique dans la région.

La Chine continentale représente à elle seule 22 % du chiffres d'affaires total de la griffe. « Jusqu'à récemment considérée comme un eldorado, la Chine est aujourd'hui juste un marché intéressant. Nous pensons que le marché peut à nouveau s'améliorer, mais il est difficile de dire combien de temps cela durera », confiait début septembre à Reuters le président de Prada, Carlo Mazzi.