Dominique Muret
24 mai 2013
Prada n'envisage pas de nouvelles acquisitions
Dominique Muret
24 mai 2013
Prada a réuni jeudi 23 mai sa première assemblée à Milan, qui s'y tient en alternance un an sur l’autre avec Hong Kong depuis la cotation du groupe sur cette place financière en juillet 2011. Les actionnaires ont approuvé un bilan record, le groupe de mode milanais ayant enregistré en 2012 les meilleurs résultats de son histoire avec un bénéfice net de 625,7 millions d'euros en hausse de 44,9% et un chiffre d'affaires de 3,297 milliards d'euros (+29%). Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) a progressé quant à lui de 38,6% à 1,052 milliard d'euros et le résultat d'exploitation de 41,5% à 889,78 millions d'euros.
"Prada croît parce que nous consacrons beaucoup de temps à comprendre le marché et aussi grâce au travail constant de Miuccia Prada afin de renouveler le produit, au lieu de partir toujours des habituels stéréotypes", a indiqué Patrizio Bertelli, le patron du groupe, qui a prévu d’ouvrir près de 80 boutiques à enseigne cette année.
Parmi les nouvelles ouvertures en chantier, le très attendu magasin Prada qui ouvrira dans la célèbre galerie marchande de Milan, la Galleria Vittorio Emanuele, juste en face de la boutique historique du groupe, ainsi que 12 points de vente en Chine.
Présente en Chine depuis 1985, la griffe y dénombre actuellement 20 magasins, "soit la moitié des boutiques de nos concurrents. Signe que nous avons encore un grand potentiel de croissance sur ce marché, tout comme ailleurs en Asie et dans le monde, du continent américain à l’Afrique du Nord en passant par les pays du Golfe", poursuit Patrizio Bertelli.
L’administrateur délégué s’est en revanche montré plus réticent sur le canal de l'e-commerce, qui selon lui "fonctionne bien surtout aux États-Unis car une loi permet aux consommateurs de restituer la marchandise dans le mois suivant l’achat même si elle a été utilisée". Il a repoussé par ailleurs l’hypothèse d’éventuelles acquisitions: "Nous avons déjà suffisamment à faire avec notre périmètre".
Le groupe n’envisage pas non plus, après Hong Kong, de se coter aussi à Milan. "Hong Kong nous suffit. Être sur deux Bourses compliquerait notre gestion. Nous voulons rester une entreprise flexible afin de donner des avantages à nos actionnaires et les remercier pour leur soutien", a-t-il conclu.
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