Pour sa première année en Bourse, le groupe de luxe Prada, qui est coté sur la place de Hong-Kong depuis juin, a clôturé une année 2011 record, en confirmant sa grande capacité de croissance.

Avec 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires, en hausse de 24,9% par rapport à 2010, l’entreprise s’affiche comme l’un des principaux acteurs italiens capable de côtoyer les grands groupes internationaux dans l’univers du luxe. La maison milanaise a vu son bénéfice net bondir de 72,2 % à 431,9 millions d’euros. Son résultat opérationnel a progressé de 50,3% à 628,9 millions d’euros, tandis que le résultat brut d’exploitation a atteint 759,3 millions d’euros (+41,7%).

Collection automne-hiver 2012/2013 (photo Pixel Formula)

Alors que la crise perdure et touche encore fortement le monde de la mode, « le groupe a atteint pour la deuxième année consécutive l’une des croissances les plus élevées du secteur, ainsi qu’une ultérieure et sensible amélioration de sa rentabilité », comme il le souligne dans son communiqué. Le dividende proposé aux actionnaires au titre de l’exercice 2011 s’élève à 5 centimes.
Le flux financier généré par son introduction en Bourse a permis à Prada d’effacer les 135 millions d’euros de dettes comptabilisées en juillet 2011 et de terminer l’année par un solde positif avec une position financière de 15,8 millions d’euros, alors que l’entreprise à continuer de fortement investir sur l’expansion internationale de son réseau de boutiques avec 75 nouvelles ouvertures dans l’année. Mise en place à partir de 2008, cette stratégie de contrôler toujours davantage la distribution via des boutiques en propre, au nombre de 388 au 31 janvier 2012, s’est révélée un choix gagnant.

Aujourd’hui, en effet, ce réseau direct représente plus de 77,9% des ventes consolidées de la société et a enregistré une croissance de 23% à périmètre constant. En revanche, les ventes en gros, qui ne représentent plus que 22,1% du chiffre d’affaires total, ont reculé de 5,2% en 2011.

Avec un chiffre d’affaires de 873 millions d’euros, l’Asie-Pacifique constitue encore cette année le premier débouché pour la maison, qui compte 115 magasins dans cette région.
Les bons résultats du groupe s’expliquent aussi par la forte progression des sacs et des accessoires en cuir (+40,7%). Ces produits,qui génèrent des marges très élevées, pèsent désormais plus de la moitié des ventes de Prada (56%), tandis que l’habillement et les chaussures représentent respectivement 6% et 11,3%. Enfin, l’entreprise milanaise dispose encore d’un grand potentiel de développement avec sa deuxième ligne Miu Miu, mais aussi avec ses deux autres marques de chaussures, Church et Car Shoe.