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Premier défilé sans musique à la semaine de la mode de Dakar

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AFP
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7 juil. 2011

DAKAR, 7 juil 2011 (AFP)- Le premier défilé de la semaine de la mode de Dakar s'est déroulé sans musique dans la nuit de mercredi à jeudi, un membre du Bureau sénégalais des droits d'auteur (BSDA) ayant exigé le paiement de droits pour cet "évènement exceptionnel", a constaté une journaliste de l'AFP.

Le défilé venait à peine de commencer avec trois heures de retard dans un restaurant chic du centre de Dakar, que ce membre du BSDA est intervenu auprès du disc-jockey pour lui demander d'arrêter la musique accompagnant les mannequins.

"Ils ne sont pas autorisés à organiser ce défilé", a déclaré à l'AFP ce fonctionnaire qui n'a pas souhaité donner son nom.

Selon lui, si le restaurant s'est bien acquitté des taxes annuelles l'autorisant à passer de la musique, le défilé de la semaine de la mode est considéré comme "un évènement exceptionnel" public.

Les organisateurs devaient donc demander une autorisation préalable et payer une taxe supplémentaire.

"Tous ceux qui, occasionnellement ou dune manière plus ou moins permanente, avec ou sans but lucratif, entreprennent de faire profiter le public de la vue, de l'audition d'oeuvres dramatiques ou musicales, deviennent, aux termes de la loi et de la jurisprudence, entrepreneurs de spectacles", indique le site internet du BSDA qui ajoute: "ils doivent donc demander l'autorisation préalable".

Le défilé s'est donc poursuivi sans musique, et si les organisateurs de cette 9ème semaine de la mode ne paient pas les droits exigés, il risque d'en être ainsi pour tous ceux prévus jusqu'à samedi.

Car Adama Paris, styliste de mode sénégalaise et créatrice de cette semaine dakaroise de la mode, était furieuse de l'intervention de ce fonctionnaire et a déclaré qu'elle avait refusé de payer.

"C'est de la corruption, du racket, ce type du gouvernement est venu et a arrêté la musique: il a d'abord demandé un million de FCFA (1.500 euros), puis deux, avant de descendre à 400 000 FCFA (600 euros)", a-t-elle affirmé.

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