Philippe Pasquet. (Photo Pixel Formula)

Le salon des tissus d'habillement, Première Vision, qui s'est achevé hier, a connu d'après ses organisateurs une bonne édition. "Nous sommes partis pour clore une bonne, voire très bonne édition. Les commentaires et les statistiques nous l'ont montré pour les deux premiers jours", a commencé Philippe Pasquet, président du directoire, au matin du dernier jour.

Le président du directoire de Première Vision a été conforté dans sa décision de faire passer le salon de 4 à 3 jours, même si, sur la question des dates, il a rappelé que "le jour où l'unanimité existera sur cette question, je serai à la retraite depuis longtemps". Surtout, Philippe Pasquet a rappelé le soutien du salon à la jeune création. La dernière initiative, après le lancement des PV Awards, a été de créer un prix au festival d'Hyères. "Nous ne soutenons pas Hyères parce que c'est en France, mais parce qu'il s'agit du plus prestigieux concours mondial de la jeune création. Les dix finalistes ont arpenté le salon mardi et nous avons ainsi favorisé le lien avec les tisseurs. Nous sommes ici dans notre rôle de faciliter le lien entre les fournisseurs et la création d'aujourd'hui qui fait du volume et puis celle de demain". Dans cette logique, il maintient sa volonté d'accueillir les étudiants d'école de mode.

Pendant les trois jours de la manifestation, du 8 au 10 février, le cours des matières premières et la disponibilité de celles-ci ont été au centre des discussions. Les fournisseurs ont eu des difficultés à fixer des prix. Ils ont pu choisir entre différentes options dont celle d'en fixer au risque de voir leurs marges baisser, de proposer des fourchettes de prix ou de ne pas discuter de prix. "De nouvelles discussions ont lieu au sein de la filière où l'enjeu est la répartition de la valeur ajoutée à tous les niveaux de la chaîne. La question est de savoir si les acteurs de l'amont vont réussir ?", observe Philippe Pasquet.