Première Vision veut renouer avec les rendez-vous physiques

Auteur :

Olivier Guyot

Publié le
14 avr. 2021

Première Vision planifie un évènement à Paris avant la coupure estivale. Si l’opérateur français a connu un certain succès pour son opération digitale en février dernier qui a enregistré pas moins de 35.000 connexions, ses équipes trépignent de pouvoir de nouveau proposer des évènements physiques. Un objectif qui devrait, sous réserve de nouvelles contraintes sanitaires, être effectif avec un évènement annoncé les 30 juin et 1er juillet à Paris.

"Nous avions envie de pouvoir proposer un évènement de retrouvailles aux acteurs des métiers qui participent à Première Vision Paris, explique Gilles Lasbordes, le directeur général de l’opérateur de salons. La plupart des exposants nous ont fait part de leur impatience de pouvoir revoir leurs clients. Nous avons l’opportunité de nous installer dans le Grand Palais éphémère qui se monte sur le Champ de Mars, entre la tour Eiffel et l’École Militaire. Le cadre sera superbe pour un retour des salons professionnels".

L’évènement s’installera donc dans la structure éphémère qui va prendre le relais d’un Grand Palais en travaux pour les trois prochaines années. Ce lieu, annoncé avec une superficie de 10.000 mètres carrés et imaginé par Wilmote Associés Architectes, doit ainsi être le théâtre des rendez-vous comme le Saut Hermès, Art Capital, Paris Photo, la Fiac, la Biennale de Paris ou encore, les incontournables défilés Chanel.

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Pour Première Vision, qui a prévu pour les prochaines années de décaler son rendez-vous estival en juillet, les deux jours de rassemblement sont perçus comme un moment pour célébrer la relance de l’industrie avec les acteurs français et européens qui pourront s’y rendre. "C’est un moment où les équipes créatives commencent à regarder les collections de matières pour la saison à venir. Tous les acteurs seront les bienvenus. Pour nous ce sera un 'one shot', en attendant le rendez-vous de septembre pour lequel on mise sur une vaccination très importante et des règles de circulation internationale qui se seront assouplies".  Le rendez-vous de rentrée, qui se déroulera du 21 au 23 septembre s’installera au parc des Expositions de Villepinte et mêlera une riche programmation physique avec les solutions digitales développées et éprouvées ces dernières saisons.

Au niveau global, l’équipe de Première Vision entend renouer avec les rendez-vous physiques, mais préserve la possibilité de tisser le lien entre donneurs d’ordres et prestataires via sa place de marché et ses services digitaux. Le très dynamique marché chinois fera l'objet d'un grand rendez-vous physique dès la fin du mois. Première Vision Shenzhen proposera la découverte des collections printemps-été de 52 exposants sur le salon Fashion Source à l’occasion de la Shenzhen Original Design Fashion Week.

En revanche, Denim Première Vision doit de nouveau faire l’impasse sur son évènement physique cette saison, la plupart des exposants asiatiques ou extra-européens ne pouvant pour l’instant pas venir en Europe. L’équipe renouvelle la mise en place du rendez-vous en ligne avec, comme en novembre dernier, un Digital Denim Week qui mélangera rencontres, découverte des tendances et conférences du 5 au 9 juillet.

L’activité reprend en physique outre-Atlantique et Première Vision New-York, qui n’a pas pu se tenir depuis janvier 2020, devrait retrouver le Center 415 sur la Vème avenue les 20 et 21 juillet, avec un format axé sur les propositions écoresponsables. De l’autre côté du continent, une troisième édition du Première Vision Sport à Portland dans l’Oregon se prépare. " Nous aurons une édition du 11 au 12 août, toujours avec notre partenaire The Materials, le salon dédié aux composants pour les baskets et les sneakers, précise Gilles Lasbordes. Et nous allons pour la première fois les accompagner à Boston, autre place forte du sport en Amérique, avec des marques comme Reebok ou New Balance qui ont leur siège sur place les 18 et 19 août."

Côté français, la rentrée de septembre sera d’abord marquée par le salon Made in France. Toujours installé dans le cœur de Paris, au Carreau du Temple, le rendez-vous sera l’occasion de prendre la température des acteurs de la production et de la sous-traitance française, un an et demi après le début de la pandémie de Covid-19 dans l’Hexagone. Alors qu’il est souvent question d’une appétence renforcée du consommateur pour la production hexagonale, cette édition 2021 devrait permettre de toucher du doigt l’effectivité d’une telle dynamique pour l’industrie textile bleu-blanc-rouge.