FOIX, 31 juil 2009 (AFP) - Les premières lettres de licenciements sont arrivées vendredi 31 juillet chez certains des 59 salariés sur 155 visés par le plan de licenciement de l'entreprise textile ariégeoise Avelana bien que le comité d'entreprise réclame la poursuite des négociations, a-t-on appris de source syndicale.

Manifestation contre la suppression d'emplois à Lavelanet, le 1er novembre Photo : Eric Cabanis

Le tribunal de commerce de Foix avait donné lundi son feu vert à la poursuite du redressement judiciaire de la société textile ariégeoise jusqu'au 28 septembre, tandis que le comité d'entreprise refusait de rendre un avis sur le plan de licenciements, estimant ne pas avoir toutes les informations nécessaires.

Avec l'intersyndicale CGT-FO, le comité d'entreprise a demandé en référé la poursuite de la procédure de consultation, mais a été débouté jeudi et le juge commissaire du tribunal de commerce a aussitôt donné le signal des licenciements.

La décision du tribunal "confirme la parfaite régularité du plan de sauvegarde de l'emploi" ont indiqué la direction de l'entreprise et l'administrateur judiciaire Me Luc Fourquié.

Alain Fournès, délégué CGT d'Avelana, s'est au contraire insurgé contre l'envoi des lettres de licenciements, en déclarant à l'AFP: "on nous a expliqué que l'économie prime sur le droit social, mais nous soutenons que la négociation du plan et la consultation du CE ne sont pas terminées, et nous comptons aller devant la cour d'appel".

Un responsable de l'union départementale CGT a par ailleurs indiqué que le direction départementale du travail venait d'être saisie pour déclarer la procédure irrégulière.

Les licenciements doivent prendre effet le 1er octobre et les salariés visés sont dispensés d'effectuer leur préavis. L'usine a fermé vendredi soir pour un mois de vacances.

L'entreprise, détenue par le groupe Chargeurs et une société marocaine, est en redressement judiciaire depuis le 25 mai pour une période d'observation pouvant durer 6 mois.