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Clémentine Martin
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20 janv. 2022
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Primark poursuit sa reprise mais n’a pas retrouvé ses niveaux d’activité pré-Covid

Traduit par
Clémentine Martin
Publié le
20 janv. 2022

Associated British Foods, la société-mère de Primark, a publié jeudi des comptes de résultat montrant que la chaîne de fast-fashion commence à se remettre doucement de la pandémie.


Photo, Sandra Halliday


Au cours des 16 semaines écoulées jusqu’au 8 janvier, correspondant au 1er trimestre de son exercice fiscal 2022, les revenus du département retail ont atteint 2,672 millions de livres (3,22 millions d’euros), en hausse de 32 % d’une année sur l’autre et même de 36 % hors effets de change. Une croissance que l’on était en droit d’espérer, étant donné qu’aux mêmes dates l’an passé, une bonne partie des magasins au Royaume-Uni et en Europe étaient fermés.

Mais les chiffres de l’ère pré-Covid sont encore loin. Les ventes totales de Primark pour la période se situent en effet 5 % en-deçà de celles de 2019, et les ventes comparables sont en baisse de 11 %.

Cependant, la chaîne semble prendre une direction encourageante. Ses boutiques sont toujours aussi appréciées des acheteurs physiques qu’avant la pandémie.

Pour le moment, le grand défi pour Primark reste d’attirer du trafic dans ses grands flagships de centre-ville. Au premier trimestre, les résultats sont toujours largement meilleurs dans les centres commerciaux et les petites villes que dans les grandes métropoles. Dans les centres commerciaux, les ventes comparables dépassent déjà les niveaux de 2019.

Les ventes au Royaume-Uni sont largement supérieures à celles de l’année dernière. Et même si les ventes comparables restent inférieures de 10 % à celles d’il y a deux ans, elles commencent à s’améliorer au quatrième trimestre de l’exercice fiscal 2021. Malgré tout, l’activité a souffert "d’une baisse du trafic en boutiques en raison de la hausse massive de contaminations par Omicron, même si une amélioration se fait sentir ces dernières semaines".

En Europe continentale, les ventes sont aussi largement supérieures à celles de l’année dernière, mais les ventes comparables ont perdu 14% par rapport à 2020, ici encore à cause d’Omicron. Mais les ventes totales, elles, se situent 2% seulement en-dessous de celles d’il y a deux ans en raison d’une augmentation de 12% de l’espace de vente. Le manque à gagner est estimé à environ 30 millions de livres (36,1 millions d’euros) en raison de fermetures des boutiques en Autriche et aux Pays-Bas pendant cette période.

Aux États-Unis, un marché que les plus sceptiques estimaient que Primark aurait du mal à conquérir, les performances sont « remarquables » avec une croissance de 4% des ventes comparables par rapport à la même période avant la pandémie. Les ventes totales dépassent de 37% celles d’il y a deux ans.

Une meilleure rentabilité



Quelles sont les conséquences sur les profits ? La marge d’exploitation sur la période dépasse les prévisions de la marque et devrait atteindre plus de 10% au premier semestre, ce qui reflète "une récupération de la densité des ventes".

Autre bonne nouvelle: la pression inflationniste qui pèse sur les matières premières et la chaîne d’approvisionnement au premier trimestre a été "largement compensée par le taux de change favorable du dollar par rapport à l’année dernière et par la réduction des coûts d’exploitation des boutiques et des frais généraux".

Mais ce n’est pas tout: les difficultés d’approvisionnement constatées à l’automne "semblent s’alléger", même si des retards de prise en charge sont encore à déplorer dans les ports de départ. Les délais d’acheminement par voie maritime devraient continuer à être supérieurs à la normale pendant quelque temps.

La chaîne se propose également "de simplifier [sa] structure de direction en boutique au Royaume-Uni dans le cadre de [son] programme actuel d’amélioration de l’efficacité de [ses] opérations en boutique".

Dans le même but, le déploiement de la solution de gestion des stocks Oracle pour toutes ses boutiques "est en bonne progression et nous espérons que toutes les boutiques seront équipées de terminaux de vente de pointe d’ici fin 2022".

Également dans les cartons, le lancement de son "nouveau site web amélioré à destination des particuliers d’ici fin mars au Royaume-Uni et sur tous les marchés d’ici cet automne". Le nouveau site web montrera bien plus de produits et indiquera aux clients la disponibilité des articles en boutique. Mais il ne permettra toujours pas d’acheter en ligne et la chaîne restera l’une des rares à se cantonner au commerce physique.

Les boutiques physiques restent donc évidemment un élément déterminant de l’activité de l’enseigne. Depuis le début de la pandémie, elle en a inauguré 25, augmentant son espace de vente de 7%. Primark compte se doter de 50.000 mètres carrés de surface de vente supplémentaires durant cet exercice fiscal et "continue à inaugurer de nouvelles boutiques, particulièrement sur [ses] principaux marchés: les États-Unis, la France, l’Italie et la péninsule ibérique".

Depuis le début de l’année fiscale, l’enseigne a déjà signé plusieurs nouveaux contrats dont un portant sur une nouvelle boutique au centre de Bucarest, sa première en Roumanie. Avec l’inauguration de son premier espace en Slovaquie, Primark sera bientôt disponible sur 16 marchés.

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