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Anne SCHILLING
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28 févr. 2023
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Primark progresse au premier semestre

Traduit par
Anne SCHILLING
Publié le
28 févr. 2023

La mise à jour des résultats du premier semestre du propriétaire de Primark, Associated British Foods, a montré lundi à quel point le détaillant de mode à petit prix était parvenu à rebondir après la pandémie.



Primark



La société ABF a déclaré qu'elle s'attendait désormais à "une amélioration des précédentes prévisions du résultat opérationnel ajusté au second semestre, en raison de la hausse des ventes et d'une baisse relative des coûts d'exploitation".

Une bonne nouvelle qui intervient après une activité des six premiers mois de son exercice financier "bonne sur tous ses marchés, bien au-delà des attentes, avec notamment une amélioration significative au Royaume-Uni et en Europe" par rapport au second semestre de l'année dernière. 

Elle a ajouté que "les premières réactions à nos collections de printemps et d'été ont été très encourageantes".

Et en termes de chiffres ? La société publiera les résultats complets du premier semestre en avril, mais pour l'instant, elle s'attend à ce que les ventes totales soient supérieures de 16% à celles de l'année précédente, et à ce que les ventes à données comparables soient supérieures de 10%, grâce à des volumes unitaires et des prix de vente moyens plus élevés. 

La fréquentation a "fortement" augmenté au Royaume-Uni et en Europe. Cela n'est pas surprenant étant donné que l'année dernière, les ventes ont été perturbées par la réaction des consommateurs face à l'apparition du variant Omicron à partir de décembre, ce qui a entraîné une baisse générale de la fréquentation, ainsi que la fermeture de certaines boutiques aux Pays-Bas et en Autriche. Les mesures de santé publique liées au Covid étaient en effet restées en vigueur dans un certain nombre de pays européens jusqu'au printemps dernier.

Les derniers résultats ont été rendus possible grâce à une augmentation "plus importante" de la surface de vente moyenne pondérée (+3%) et font suite à l'accélération du programme d'ouverture de magasins Primark. 

La société choisit clairement des emplacements stratégiques et a déclaré que "toutes les nouvelles boutiques ouvertes au cours de cette période s'avèrent rentables et génèrent de fortes densités de ventes". Elle prévoit que la surface de vente au détail sera de 1,65 millions de mètres carrés à la fin du semestre, contre 1,58 il y a un an.

Ces transactions commerciales solides signifient que la marge d'exploitation ajustée devrait être supérieure à 8%. Mais elle serait inférieure aux 11,7% de l'année précédente en raison de "l'augmentation du coût des marchandises achetées, due au renforcement significatif du dollar américain par rapport à la livre sterling et à l'euro, à la hausse des taux de fret ainsi qu'à l'inflation des coûts de la main-d'œuvre et de l'énergie".


Primark


Puissance mondiale



En ce qui concerne l'activité dans les différents pays et régions, c'est le Royaume-Uni qui l'emporte, avec des ventes qui devraient augmenter de 15% pour ce semestre et des ventes à données comparables en hausse de 14%. 

La part de Primark sur le marché britannique de l'habillement, des chaussures et des accessoires, en valeur, a augmenté au cours des 12 semaines précédant le 8 janvier (6,8 %, contre 6,3 % il y a un an). Les chiffres totaux du marché britannique incluant les ventes en ligne, et Primark ne réalisant pas de commerce, le résultat en est d'autant plus impressionnant.

La société a également déclaré que la fréquentation était forte dans les principaux centres-villes ainsi que dans les artères principales et les parcs d'activités commerciales. Il s'agit d'une excellente nouvelle étant donné que l'enseigne a investi massivement dans les magasins phares des centres-villes et que ceux-ci ont souffert, non seulement durant la pandémie, mais aussi pendant une longue période après la fin des confinements. 

En Europe, le chiffre d'affaires total devrait augmenter de 18%, "grâce à une fréquentation accrue et à la croissance de l'ensemble de nos marchés". Les ventes à données comparables devraient être supérieures de 8%. La société a mis en place un vaste programme d'ouverture de magasins dans cette région, ce qui a entraîné une augmentation de 6% de la surface moyenne pondérée de vente au détail d'une année sur l'autre. Les nouveaux magasins de Bucarest, en Roumanie, et de Bari et Caserta, en Italie, ont connu un franc succès dès leur ouverture, qui ne s'est pas démenti depuis.

Quant aux États-Unis, la croissance des ventes devrait y être de 12%, même s'il est particulièrement difficile d'établir des comparaisons d'une année sur l'autre, les dépenses de consommation ayant précédemment été soutenues par les mesures de relance gouvernementales dans le cadre du plan Covid. Trois nouvelles boutiques ont été inaugurées au cours de la période, et l'enseigne est en passe de doubler le nombre de ses magasins américains au cours de ce seul exercice.

Bien que la société ait prévu une augmentation du bénéfice d'exploitation pour le second semestre, elle ne pense pas pour autant que les six derniers mois de l'exercice seront aussi fastes. 

Elle reste prudente quant à la persévérance des dépenses discrétionnaires des consommateurs, en raison de l'inflation et de la hausse des taux d'intérêt. Elle s'attend à ce que la croissance des ventes en données comparables au second semestre soit inférieure à celle du premier, mais "sur la base de notre expérience à ce jour, elle sera meilleure que nos prévisions précédentes". La densité des ventes devrait s'améliorer d'une année à l'autre. 

Les coûts seront moins importants à certains égards car "les coûts du fret maritime sont revenus à des niveaux plus normaux et les coûts de l'énergie ont beaucoup baissé récemment". Toutefois, le coût des marchandises achetées sera plus élevé en raison du fort cours du dollar américain et de la hausse des coûts salariaux. 

L'entreprise a ajouté que le développement de son site Web dans sa version améliorée se poursuivait. Déjà opérationnel au Royaume-Uni et en République d'Irlande, il est sur le point d'être étendu à l'Allemagne, à l'Espagne, à la France et aux États-Unis "prochainement", les autres marchés étant prévus pour le milieu de l'année civile.

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