Printemps: l'achat à 100% par les Qataris confirmé au comité central d'entreprise de ce vendredi

Auteur :

Jean-Paul Leroy

Publié le
5 avr. 2013

Cette fois, ce n’est ni une rumeur, ni une indiscrétion, mais une vraie confirmation. Suite au comité central d‘entreprise qui s’est tenu ce vendredi 5 avril, on peut retenir que c’est bien les investisseurs qataris qui rachètent à 100% le Printemps, donc les parts de Rreef (Deutsche Bank) et celles de la famille Borletti.

Stéphane Macchilyari, l’un des représentants de la société de droit luxembourgeois Disa, qui représente ces investisseurs qataris, est d’ailleurs intervenu ce vendredi après-midi au comité central d’entreprise. Il a confirmé les propos tenus le matin même par le président du Printemps Paolo de Cesare. Les deux ont insisté sur le fait que les repreneurs ont tout à fait les moyens de leurs objectifs et surtout qu’ils entendent oeuvrer dans la continuité de la stratégie pilotée par Maurizio Borletti.

Le représentant de Disa a souligné que les investisseurs qataris devraient piloter l’opération sur fonds propres pour un montant d’achat régulièrement cité de 1,6 milliard d’euros, même s’ils n’excluent pas éventuellement d’emprunter auprès de la Banque du Qatar en France.

Or celle-ci est propriété de la famille de l’émir. Si Stéphane Macchilyari n’a pas communiqué sur le nom des investisseurs, certains ont vite interprété que, derrière le montage, serait présent l’émir du Qatar lui-même.

Au-delà du profil des prochains propriétaires de l’enseigne de grands magasins, c’est leur intérêt pour le Printemps qui interroge notamment les représentants du personnel. Et ce qu’ils veulent en faire. "Si la stratégie de montée en gamme du Printemps fonctionne à Haussmann, il n’en va pas de même en province et même en périphérie parisienne", indiquent certains.

Les représentants du personnel comptent sur l’expertise libre qu’ils ont pu demander et dont ils devraient déjà avoir quelques éléments lundi soir pour se faire une opinion plus précise de l’avenir de l’enseigne. Et donc du leur.