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AFP-Relaxnews
Publié le
13 févr. 2019
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Psychédélisme chez Coach et silhouette signature chez Gabriela Hearst

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AFP-Relaxnews
Publié le
13 févr. 2019

(AFP) - La Fashion Week de New York a fait la démonstration de son éclectisme mardi, entre l'univers psychédélique de Coach et les trublions conceptuels de Vaquera, en passant par l'élégance toute en retenue de Gabriela Hearst.


Coach - automne-hiver 2019 - Womenswear - New York - © PixelFormula


Comme Kate Spade, Tory Burch ou Prabal Gurung, Coach s'est pris de passion pour la couleur cette saison, mais dans un style sensiblement différent. Le créateur maison Stuart Vevers a ainsi collaboré avec Kaffe Fassett, l'un des grands noms américains du design, connu pour ses motifs colorés.

Il est parti de l'idée d'une expérience psychédélique, qui entraînerait "une relation développée avec la couleur, la nature et les émotions", a-t-il expliqué dans une interview au magazine Vogue. « Kaffe parle souvent du pouvoir de la couleur, qui peut changer nos vies », a-t-il poursuivi. « Donc, j'ai voulu traduire ça sur le plan vestimentaire. »

Le thème s'est principalement matérialisé sur des robes et des chemisiers imprimés en matière très fluide, type mousseline, qui donnaient parfois un côté presque virginal aux mannequins, très inhabituel chez Coach. Les motifs se retrouvaient aussi sur des vestes ainsi que, plus surprenant, des sacs, alors que le maroquinier d'origine était habitué à plus de sobriété.

Fidèle à sa tradition, Coach a aussi montré beaucoup de cuir, surtout sur des blousons qui intégraient, eux aussi, de la couleur, sous les yeux de l'acteur Michael B. Jordan (Creed et Black Panther), nouvel ambassadeur de la maison. Il a remplacé la chanteuse Selena Gomez, un temps égérie de Coach et inspiratrice d'une collection capsule l'an dernier.


Collection automne-hiver 2019/20 Vaquera


Habitués des collections qui interrogent et tenants d'une espièglerie revendiquée, les trois compères de Vaquera se sont intéressés cette saison à la décoration intérieure. Ils voulaient, ont-ils expliqué après le défilé, explorer « les liens (de la décoration intérieure) avec le vêtement », a expliqué Bryn Taubensee, l'une des trois têtes pensantes de la marque. « Vous pouvez masquer vos doutes avec un intérieur magnifique ou vous pouvez vous mettre à nu et vous accepter », a-t-elle poursuivi.

La collection recelait donc mille références à la décoration intérieure, des franges d'une corde à rideau sur le côté d'un pantalon à l'étoffe à tapisser pour faire une robe. Vaquera a aussi interrogé le pouvoir de la représentation en déstructurant totalement le costume, avec notamment un tailleur minuscule ou, au contraire, une version si grande qu'elle enveloppe jusqu'aux chevilles.

Gabriela Hearst change de statut

C'était le premier défilé de la créatrice d'origine uruguayenne Gabriela Hearst après l'annonce d'une prise de participation minoritaire de LVMH au capital de sa société, trois ans seulement après le lancement de la marque. « C'est une validation », a-t-elle reconnu, tout en expliquant qu'elle avait avant tout accepté ce nouvel actionnaire, référence mondiale du luxe, parce que « j'ai encore beaucoup à apprendre. »


Gabriela Hearst - automne-hiver 2019 - Womenswear - New York - © PixelFormula


Pour cette nouvelle collection, Gabriela Hearst est restée fidèle à l'esprit de sa marque, qui place au-dessus de tout la silhouette. Ses modèles sont une célébration de la longueur, tout en verticalité, avec des robes et jupes qui arrivent souvent à la cheville, tous comme les manteaux.

L'élégance est là, mais ne s'affiche pas, repérable par la qualité supérieure des matières et des finitions, ainsi que des astuces de structure pour éviter un classicisme trop prononcé. La collection lui a été inspirée par la ballerine russe Maïa Plissetskaïa et ses près de 50 années de carrière au Bolchoï.

Comme les précédentes, elle a été réalisée avec le souci de la durabilité, en choisissant notamment des matières pour leurs qualités mais aussi leur moindre impact sur l'environnement.

Parmi les spectateurs du défilé figuraient deux enfants qui, avec d'autres, ont assigné en 2015 l'Etat américain en justice (affaire Juliana vs United States) pour que soit établie sa responsabilité dans la pollution du territoire et de l'atmosphère.

La Fashion Week de New York s'achevait ce mercredi avec notamment Michael Kors et Marc Jacobs.

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