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10 mars 2011
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Qerros : une plateforme de rétrocession et un salon virtuel sur orbite

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10 mars 2011

Boursedutextile n’est plus seul. Ou même, n’était pas la première plateforme d’échanges entre les détaillants et salon virtuel pour les marques à débarquer sur le Web. C’est avec une certaine discrétion qu’un ancien détaillant havrais, Pierre Loustaunau, a lancé au second semestre de l’an dernier, Qerros, un salon virtuel permanent et plateforme de rétrocession de produits. Cette discrétion allait aussi de pair avec la spécialisation choisie pour la première étape de la vie du site. Précédemment détaillant en lingerie avec le point de vente Debeauvais, il a d’abord choisi de se limiter à ce secteur. Il affirme d’ailleurs avoir un partenariat avec 16 marques de lingerie présentes via des showrooms dans le salon virtuel.

Eros


Comme Stéphane Colas, le fondateur de Boursedutextile, Pierre Loustaunau a fait le constat que les détaillants indépendants sont isolés chacun dans leur coin. Et qu’ils ont beaucoup de mal à gérer leurs stocks. La plateforme de rétrocession leur permet donc de proposer à d’autres détaillants des produits qu’ils n’arrivent pas à écouler. Afin toutefois de protéger la stratégie de diffusion des marques elles-mêmes, ne peuvent avoir accès à telle ou telle annonce que les détaillants agréés par la marque concernée. “Un mail est envoyé aux détaillants agréés dès qu’une annonce est passée, souligne Pierre Loustaunau. C’est la condition pour que les marques acceptent le principe de la rétrocession de leurs produits entre détaillants”. Il en est de même pour la partie salon virtuel. Le fondateur de Qerros a tenu aussi à impliquer les commerciaux dans la démarche. “Quand un bon de commande est passé par un détaillant auprès d‘une marque, le service commercial est donc averti mais aussi le commercial de la zone, explique-t-il. Qerros est là pour aider en quelque sorte la filière, pas pour se substituer à elle. Ce sera à la marque de décider sa stratégie. Personnellement, nous bâtissons un outil à son service”.
Pierre Loustaunau vise à étendre Qerros à d’autres secteurs produits dès avril. “Au premier chef, la chaussure et l’enfant, souligne-t-il. Car ces secteurs ont la même problématique d’abondance de tailles et donc de références en magasins que la lingerie”. Mais il prépare aussi le lancement de Qerros sur le prêt-à-porter streetsurf et trendy. Concernant les coûts, Qerros ne fait payer au commerçant pratiquant la rétrocession qu’un forfait livraison, aujourd’hui par Colissimo. Les marques, elles, peuvent passer par deux systèmes pour les showrooms. Soit elles payent un abonnement, soit elles sont facturées au clic.
Pour développer Qerros, Pierre Loustaunau est en discussion avec des business angels qui pourraient entrer prochainement au capital.

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