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Publié le
10 mars 2010
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Quand la couture s'offre les services de la presse féminine

Par
AFP
Publié le
10 mars 2010

PARIS, 10 mars 2010 (AFP) - Les grandes maisons de couture font appel à certaines rédactrices de la presse féminine payées largement pour obtenir les faveurs de leurs titres, une pratique courante dénoncée par deux des principaux consultants en stylisme de Paris alors que s'achève la Fashion Week.

"Toutes les maisons (de couture) font appel à des rédactrices, grandes éditrices, femmes d'influence des magazines. Ca les rassure d'avoir un avis de la presse sur leurs collections", explique Donald Potard, agent de luxe artistique pour les créateurs de mode.

Il fait état sur son blog (uncross your legs) de la dernière "affaire" en date, Vogue France et sa patronne Carine Roitfeld, qui auraient été "blacklistés" des défilés par Balenciaga, qui utilise leurs conseils mais n'a guère apprécié de retrouver la même inspiration chez la concurrence.

Interrogées par l'AFP sur le sujet, ni Vogue, ni Balenciaga n'ont souhaité commenter. Le magazine spécialisé WWD publie un bref commentaire de Mme Roitfeld sur son site : "C'est trop dommage, c'est une belle maison, française, j'espère que ce n'est pas définitif".

"Ca existe depuis longtemps mais ce qui n'était que conseils entre amis s'est professionnalisé et les tarifs sont considérables", ajoute Donald Potard. Certaines rédactrices pouvant toucher "jusqu'à 50.000 euros la journée et 10.000 euros l'heure", affirme-t-il. "Elles sont parfois trop gourmandes, multipliant les maisons. On finit par avoir la même griffe, comme un chirurgien esthétique qui fait le même nez à toutes ses patientes".

"Ou s'arrête le style ou commence le bakchich ? Ca pose la question éthique de leur indépendance", ajoute-t-il, estimant que "les jeunes créateurs, pour lesquels trois lignes dans Vogue ou Elle c'est le graal, en font les frais".

Omerta ? Plusieurs rédactions en chef de titres féminins interrogés par l'AFP sur le sujet ont refusé de livrer leur point de vue.

La présidente d'une petite maison de couture parisienne, qui requiert l'anonymat, évoque une "alliance où tous les dés sont pipés". "On a vu des rédactrices rendre des vêtements empruntés démontés", car copiés ailleurs, souligne-t-elle.

Pour Jean-Jacques Picart, consultant mode et luxe auprès du groupe LVMH notamment, "la pratique d'échanges monnayés de conseils entre journalistes et marques s'est popularisée avec l'arrivée des groupes financiers, il y a 20 ans".

"L'argent, le business, les enjeux sont devenus dramatiquement importants, la concurrence planétaire. Au nom d'un risque calculé, les maisons de couture demandent des conseils à des rédactrices talentueuses qui rendent leur image attrayante", ajoute-t-il.

"Soit on estime que le but c'est l'efficacité et ce qui compte, c'est que la robe soit achetée, soit on se place sur le plan déontologique et on ne peut que dénoncer le manque d'indépendance et d'objectivité journalistiques", dit-il.

Il souligne "bien dissocier" le travail rémunéré de ces rédactrices et le "bras de fer" que se livrent par ailleurs leurs titres et les annonceurs publicitaires, dont la pagination est fonction de l'investissement accordé.

Jean-Jacques Picart parle de "campagnes de séduction" autour de "ces femmes d'influence". Parmi elles, la très puissante rédactrice en chef du Vogue américain, Anna Wintour, popularisée par "Le diable s'habille en Prada", livre puis film à succès, devant laquelle tous s'inclinent, y compris les couturiers stars.

Par Sandra LACUT

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